Trois Palais de Justice racontent trois périls

Panser la Justice

Trois Palais de Justice racontent trois périls

Chroniques d’échafaudages mythiques, de plafonds qui s’effondrent et de burn-out en série.

Trois Palais de Justice racontent trois périls

Chroniques d’échafaudages mythiques, de plafonds qui s’effondrent et de burn-out en série.

Adéola Desnoyers de Marbaix-Bordé, Baptiste Gerbal
Que se cache-t-il derrière les murs des Palais de Justice de Bruxelles, Mons et Namur ? À travers une série de témoignages semblables à des cris d’alarme, trois bâtiments centraux du pouvoir judiciaire belge prennent vie, dévoilent leurs faiblesses et leurs défauts.

Épisode I : Bruxelles, un sarcophage d’échafaudages

Tous les Bruxellois l’on déjà vu une fois. Pour les touristes, c’est même la première chose que l’on aperçoit en arrivant par le train : le Palais de Justice. Mais l’œuvre titanesque de l’architecte Joseph Poelaert a des airs de géant fatigué, dissimulé sous sa montagne d’échafaudages. En place depuis les années 80, ils sont le signe de travaux de rénovations qui n’ont jamais vraiment commencé. À la fois symbole d’une grandeur architecturale et d’un système judiciaire abandonné à son propre sort, le Palais fascine autant qu’il exaspère.

 

Épisode II : Mons, au bord du burn-out

Des tribunaux engorgés et des piles de dossiers qui s’accumulent sur les bureaux. C’est le quotidien du Tribunal de première instance de Mons. Ici, le manque de moyen de la justice se perçoit, jusque dans les voix des greffiers et des magistrats. Il faut dire que la réduction des effectifs du personnel a été brutale en Belgique, et le Hainaut est une des provinces les plus impactées du pays. À Mons, les chambres sont fermées, les audiences reportées et les salariés partent en burn-out. En attendant, ceux qui restent ne savent plus où donner de la tête.

 

Épisode III : Namur, revenez, nous sommes fermés

Dans les bureaux du Palais de Justice de Namur, la rumeur a longtemps couru : le ciel risque de nous tomber sur la tête. En décembre 2018, le SPF Bien-être au travail a confirmé les bruits de couloir, avec une fermeture partielle du bâtiment pour « risque grave et mortel ». Pendant six semaines, greffiers et magistrats ont dû s’entasser dans quelques pièces du rez-de-chaussée en attendant que des travaux soient lancés. Une situation catastrophique pour les justiciables, puisque 90 % des activités du parquet n’ont pu être assurées pendant cette période. Quelques semaines après la réouverture, il est l’heure du bilan.

 

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