La K-pop : un export K-ulturel sans fausses notes ?
L’univers musical de la K-pop s’exporte. Derrière les chorégraphies et les beaux visages se cache une industrie complexe aux contours parfois extrêmes.
Dans la chambre de Filisam (nom d’emprunt), presque chaque surface de mur est recouvert de posters divers et de cartes postales représentant les artistes coréens favoris de la jeune fille. Sa bibliothèque est garnie d’albums en tout genre, et des figurines portraiturant certains idols (majoritairement des membres du groupe BTS) ornent ses étagères. On se croirait presque dans une boutique.
Filisam a découvert la K-pop par pur hasard : ‟Je scrollais sur les réseaux sociaux quand je suis tombée sur un extrait d’un clip vidéo de BTS. Ça m’a tout de suite interpellée, et depuis lors je ne regarde et n’écoute plus que ça”, dit-elle avant de continuer : “Je me souviens de mes débuts dans cette communauté quand je ne connaissais encore rien”, rit-elle. “Il y a tellement de groupes (girls-group / boys-group), un jargon propre à l’industrie et une fanbase immense que c’était vraiment difficile de prendre mes marques. Maintenant, je suis au courant de toutes les sorties”, termine-t-elle avec une certaine fierté.
Cette industrie de la K-pop, unique dans sa manière d’opérer, a pour point central les idols. Des artistes polyvalents qui, pendant leurs années de training, se perfectionnent dans des domaines comme la danse ou le chant. Après leurs années d’apprentissage, les plus chanceux sont sélectionnés pour débuter en solo ou dans un groupe. “Il y a même des sortes de concours, comme Produce 48, où c’est le vote du public qui détermine les débuts ou non d’une idol”, explique Filisam, membre de la communauté depuis la pandémie du COVID-19. L’univers de la K-pop remonte néanmoins à plus longtemps.

Ce phénomène de la K-pop s’inscrit dans un mouvement plus grand : celui de la Hallyu, la vague coréenne.