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La politique de jeunes à jeunes : « On est obligé de s’y intéresser »

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La politique de jeunes à jeunes : « On est obligé de s’y intéresser »

La politique de jeunes à jeunes : « On est obligé de s’y intéresser »

Publié le 03-05-2024 par , et

Le 9 juin prochain, de nombreux jeunes devront aller voter. Beaucoup se disent désintéressés par la politique. D’autres pensent encore pouvoir susciter leur intérêt.

« La politique, moi, je déteste ça ! », confie Emma, au détour d’une conversation sur l’avenue Paul Héger. Sur le campus de l’ULB, ce sentiment semble d’ailleurs être partagé par de nombreux étudiants. Le mot « Politique » paraît tabou. Beaucoup, d’abord enthousiastes, refusent de répondre à nos questions, avec un large sourire gêné et désolé comme ultime protection.

Quelques-uns, « courageux », se risquent tout de même à l’exercice. Lucas confesse ne pas suivre la politique. « Je ne m’informe pas vraiment, je ne regarde pas le journal, etc. » explique-t-il, avant de poursuivre : « Je sais pourtant que je devrais m’y intéresser plus, parce que c’est important. Mais, souvent, j’ai un peu la flemme, je n’accroche pas. » Comme d’autres témoins, il fait part de ses regrets de délaisser ce sujet qu’il juge néanmoins fondamental.

Les raisons de ce désamour sont diverses. Certains parlent de leur difficulté à comprendre la politique, de leur manque d’accès à de l’information vulgarisée de qualité. D’autres évoquent leur dégoût pour la chose publique, des petits « jeux secrets », des « affaires », des « promesses non tenues ». Tous reconnaissent cependant que la politique est une source de malaise pour ces étudiants, et rares sont ceux qui voient donc approcher les élections avec confiance.

Pour autant, certains jeunes ont décidé de ne pas abandonner. Sur les réseaux sociaux ou dans les auditoires, ils tentent de rapprocher la politique de la jeunesse et d’aider celle-ci à émettre un vote éclairé. Portraits de ces jeunes qui cultivent encore un espoir, celui de raviver la flamme démocratique de leur génération à l’aube du grand rendez-vous électoral du 9 juin prochain.

Elio Acar, l'art de vulgariser sur TikTok
Elio Acar s'apprête à sortir une nouvelle série de vidéos : des interviews avec les présidents de parti. © Alicia Sénéchal

À l’approche des prochaines élections belges et européennes ce 9 juin 2024, certaines personnes se sont donné le défi d’utiliser les réseaux sociaux comme moyen de rapprocher les jeunes et la politique. Parmi celles-ci, Elio Acar, un vidéaste de 23 ans et étudiant en sciences politiques. « Depuis le début de mes études, je me rends compte du fossé qui se crée entre moi, qui apprends comment fonctionne la politique belge, et tous mes potes, qui n’étaient pas intéressés par la politique et qui n’avaient pas envie de la comprendre, car c’est complexe. »

Pour combler ce fossé, Elio s’est lancé dans la vulgarisation politique sur les réseaux sociaux, dans le cadre d’un stage au Centre d’Étude de la Vie Politique (Cevipol), notamment en réalisant des vidéos sur TikTok et Instagram. Le Cevipol lui a donc mis un bureau à disposition pour lui permettre d’écrire et monter ses vidéos.

 

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Le choix des réseaux sociaux pour informer les jeunes n’est pas anodin. Audrey Vandeleene, chercheuse au sein du Cevipol, nous explique que « les jeunes s’informent beaucoup moins via les médias traditionnels tels que la presse, la radio ou la télévision, mais plus via les réseaux sociaux. » En effet, selon le Statista, 45 % des 16-24 ans français s’informent en premier lieu sur les réseaux sociaux.

Le défi auquel est confronté Elio est donc de pouvoir capter l’attention des jeunes sur ces plateformes. En effet, un article publié en 2019 dans la revue scientifique Nature, nous apprend que les cycles d’attention sont plus courts, dus à l’augmentation des flux d’information, notamment sur les réseaux sociaux. Pour capter cette attention, Elio a décidé de privilégier la forme au contenu. « Pour trouver une nouvelle audience et faire de la vulgarisation efficace, il faut trouver une bonne mise en scène et une accroche qui vont faire que les jeunes seront prêts à écouter ma vidéo. Parfois ça nécessite de devoir sacrifier le fond et de faire l’impasse sur certaines informations », nous explique-t-il dans son bureau, face à un tableau blanc où est indiqué le décompte jusqu’aux élections.

Je ne me sentirais pas légitime de donner mon avis, car ce n’est pas mon rôle.

Pour Audrey Vandeleene, ce qu’Elio réalise est « génial ». « Il réalise un contenu de qualité, il fait des centaines de milliers de vues et son contenu est validé par le Cevipol. Et pour moi, c’est comme ça qu’il faut faire. »

Pour s’approcher au maximum de la neutralité politique, le Cevipol offre une relecture au jeune vidéaste. Celui-ci souligne en effet l’importance d’une approche neutre et apolitique dans sa démarche de vulgarisation : «  Venir avec un discours qui est apolitique ou non-partisan est indispensable pour que cette démarche arrive aux oreilles de tous. Je ne me sentirais pas légitime de donner mon avis, car ce n’est pas mon rôle. » Il nous raconte même demander à son coiffeur de lui réaliser un dégradé apolitique.

À l’approche des élections, son rôle revêt une responsabilité particulière. Il doit respecter les règles établies par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), comme donner un temps de parole équitable entre les différents candidats, s’abstenir de diffuser des débats la veille et l’avant-veille des scrutins ou respecter le cordon sanitaire médiatique.

 

La désinformation sur les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux représentent un moyen efficace pour s’informer en tant que jeunes, mais ils contiennent cependant une grande source d’informations erronées. Ces fake news, il faut savoir les repérer et ce n’est pas dans les capacités de tout le monde.

En effet, une enquête de l’lnstitut français d’opinion publique (Ifop) sur la mésinformation des jeunes à l’heure des réseaux sociaux montre une corrélation forte entre une utilisation accrue des réseaux sociaux et la croyance à des vérités alternatives. Un jeune sur trois a confiance dans les réseaux sociaux de partage (Facebook, Instagram, TikTok…) et en particulier ceux qui les utilisent plusieurs fois par jour (45 %).

S’informer sur les réseaux sociaux présente également le risque du « biais de confirmation » des croyances. Celui-ci incite les individus à chercher ou interpréter des informations qui confirment leurs croyances, leurs attentes ou leurs hypothèses. Ce biais explique en partie pourquoi les gens sont moins critiques à l’égard des fake news, comme l’affirme dans un article publié dans la Revue du Rhumatisme Catherine Beauvais, chercheuse à la Sorbonne.

Pour Audrey Vandeleene, des profils comme Elio Acar représentent des moyens efficaces de contrer les fake news. « Supprimer les fake news est impossible. Cependant on peut les contrebalancer avec des news fiables. Si sur les 15 minutes qu’une personne va passer sur TikTok, 1 minute 30 est consacrée à regarder une vidéo d’Elio, c’est 1 minute 30 en moins à regarder une vidéo potentiellement peu fiable .»

Jeugd Parlement Jeunesse, la rencontre des mondes
Lors de la simulation parlementaire, les jeunes ont débattu sur la structure de l'état, la défense, l’emploi et la mobilité. © Pacifique Tabaro Aganze

Pour intéresser les jeunes à la politique, pourquoi ne pas jouer le jeu ? C’est ce qu’organisent les parlements de jeunesse qui reproduisent les événements qui se déroulent dans les hémicycles. L’objectif est de réduire le fossé entre les jeunes et la politique. Les simulations sont orchestrées par des jeunes et s’adressent aux jeunes de 17 à 26 ans. Ils ont la possibilité de défendre les idées d’un parti selon un thème imposé. 

En Belgique, plusieurs associations organisent des simulations parlementaires, c’est le cas du Jeugd Parlement Jeunesse (JPJ). Sa particularité ? L’association est trilingue et organise des débats dans toute la Belgique. Face à la distance linguistique grandissante entre les communautés belges, le JPJ organise chaque année des simulations parlementaires au niveau fédéral. Selon Julien Debande, coprésident du JPJ, « les jeunes peuvent réellement s’immerger et développer un sens politique. »

La ministre Annelies Verlinden a annulé à la dernière minute, heureusement il nous reste Eva De Bleeker.

Au-delà des simulations, le JPJ se donne comme mission d’informer le plus grand nombre de personnes sur la politique. Ces évènements sont « des conférences, des panels, des universités d’été et des débats sur des thèmes liés à l’actualité ou à la politique », selon le site du JPJ

À l’approche des élections, les débats fusent en Belgique. Mardi 23 avril à Louvain, un débat s’est tenu dans le cadre des élections de juin. Les thèmes abordés s’adressent à la jeunesse : la précarité étudiante, l’équivalent du décret paysage en Flandre ou encore l’implication des jeunes dans la politique. Des représentants des partis flamands y étaient invités afin de nourrir un débat essentiel pour la jeunesse. Même avec plusieurs décommandes de grandes personnalités politiques, les participants et participantes de l’événement restent tout de même positifs : « La ministre Annelies Verlinden a annulé à la dernière minute, heureusement il nous reste Eva De Bleeker », soupire Dietrich, responsable des événements.

Le débat était co-organisé avec le Parlement Jeunesse flamand, un débat francophone aura aussi lieu. © Ugo Lempereur

Selon Robin Lebrun, politologue à l’ULB, « la discussion est cruciale et conductrice donc avoir des espaces de discussions, c’est ça qui change tout. »  Débattre et échanger avec des hommes et des femmes politiques en créant un espace de discussion, comme le fait le JPJ, pourrait réconcilier les jeunes avec la politique et les institutions. Comme l’explique le politologue, les jeunes se sentent déconnectés des institutions politiques, ce qui ne veut pas dire qu’ils ne sont pas politisés. Assister à une simulation parlementaire pourrait permettre une meilleure compréhension des institutions et de la démocratie belge. 

Un public de niche

L’idée est forte. Encourager l’échange entre les jeunes de différentes opinions politiques et les aider à mieux appréhender la politique ainsi que ses institutions. Pourtant, Robin Lebrun nous précise, « les parlements de jeunesse sont des espaces gérés par des petits groupes de personnes et pour des petits groupes de personnes. » Les parlements de jeunesse seraient dès lors des espaces très confidentiels. Ils ont beau être très efficaces pour la compréhension de la politique belge et de ses institutions, peu de personnes font l’effort de se rendre à des simulations parlementaires. Julien Debande avoue d’ailleurs que la majorité des personnes participant aux évènements font partie de la communauté universitaire.

Pour ouvrir ces espaces de parole, le JPJ a d’autres ressources et notamment le projet école. Le but est de toucher les jeunes entre 17 et 18 ans, en organisant dans les écoles de secondaire, une journée dans un parlement. «Comme le secondaire est obligatoire jusqu’à 18 ans, ce projet nous permet de toucher tous les milieux, pas seulement les jeunes qui feront des études supérieures », souligne Julien Debande.

Les jeunesses politiques

Le Jeugd Parlement Jeunesse n’est pas la seule entité qui organise de tels événements. C’est également un rôle des jeunesses politiques. Ces structures accueillent des jeunes de moins de 35 ans au sein de tous les partis, bien qu’elles soulignent toutes leur indépendance. « On dépend de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour notre financement, on a nos propres organes, nos propres réflexions », clarifie Laura Hidalgo, présidente des Jeunes MR. « Notre position sur la légalisation du cannabis est différente de celle du Mouvement Réformateur », donne-t-elle en exemple.

Toutefois, les valeurs promues par ces jeunesses politiques restent proches des partis originels. « Nous, on revendique clairement qu’on est le mouvement étudiant du PTB », affirme d’ailleurs Octave Daube, vice-président de Comac (Changement, Optimisme, Marxisme, Activisme, Créativité), avant d’émettre l’hypothèse que les autres mouvements se disent indépendants pour ne pas devoir assumer les décisions gouvernementales.

 

À la conquête des jeunes

Pour Audrey Vandeleene, il est clair que ces organisations ont aussi une utilité pour le parti : « Avant la campagne, ils permettent de trouver des candidats fiables pour garnir les listes, car trouver des jeunes prêts à s’engager, ce n’est pas vraiment chose aisée. Puis, en campagne, ils peuvent attirer des personnes moins partisanes, notamment via une communication plus débridée. » Pour Écolo j, c’est même un moteur de leur action. « C’est vrai qu’on peut aller plus loin que le parti dans certains thèmes, comme la lutte antiraciste », se félicite Dilara Lüle, coprésidente. « Il est peut-être plus facile de toucher les jeunes parce que nous sommes nous-mêmes jeunes, même si les cadres du parti atteignent une audience plus large », ajoute Bilale Fayyad, président du Mouvement des Jeunes Socialistes.

Jean Kitenge, président de DéFI Jeunes, refuse cependant de voir les organisations de jeunesse politique comme simples extensions de communication des partis. « Notre volonté est de vulgariser la chose publique, d’intéresser les jeunes parce que nous sommes tous concernés par les décisions politiques », expose-t-il. Les jeunesses politiques sont en effet chargées par décret de la Fédération Wallonie-Bruxelles de former des citoyens responsables, actifs, critiques et solidaires (CRACS)… selon leur propre idéologie.

Contactée, la présidence de Génération Engagée n’a pas donné suite à notre demande d’entretien.

Des jeunes pas si désintéressés
Le débat co-organisé par les jeunesses politiques a attiré un public de tout âge. © Alicia Sénéchal

« Les jeunes sont toujours intéressés par la politique ! », nous clament en chœur tous (sans exception) les présidents des jeunesses politiques interrogés. Cela peut paraître surprenant, mais, dans les faits, il semblerait qu’ils aient raison. « Il ne s’agit pas tant d’un désintérêt pour la politique en tant que telle, mais plutôt pour la politique traditionnelle », pointe Audrey Vandeleene. « Évidemment, si on leur demande s’ils s’intéressent à la politique, ils répondront spontanément « non ». En revanche, en creusant un peu, on remarque en fait qu’ils ont des opinions à partager, des choses à dire sur certains enjeux », poursuit-elle.

Son collègue, Robin Lebrun, abonde également en ce sens. « La situation dans notre pays n’est pas dramatique. Les personnes plus âgées sont certes plus attirées par la politique, mais les jeunes présentent un niveau d’intérêt moyen », explique-t-il, avant d’ajouter : « On constate même que les jeunes sont en moyenne plus satisfaits, moins cyniques et ont plus confiance dans nos institutions que les citoyens de plus de trente ans. » Selon lui, ce décalage tiendrait à une confusion autour de la signification du mot « politique » : les jeunes l’associeraient naturellement aux institutions et au personnel politiques, sans faire le lien avec les enjeux de notre époque.

On ne naît pas citoyen démocratique, on le devient.

Le chercheur souligne aussi la disparité des attitudes des jeunes vis-à-vis de la chose publique, selon leur socialisation. « On ne naît pas citoyen démocratique, on le devient. C’est un apprentissage comme un autre qui prend place dans quatre espaces sociaux : la famille, l’école, les cercles que l’on fréquente et les médias », analyse-t-il. « Seulement, ces environnements sont très inégalitaires. On parle de politique tous les soirs dans certaines familles – généralement au statut socioéconomique assez élevé – dans d’autres, jamais. L’enseignement pourrait jouer un rôle important dans l’acquisition des compétences citoyennes et l’exercice de celles-ci, mais les écoles n’abordent bien souvent pas assez la politique et accroissent les inégalités. Or, on sait que l’esprit politique ne se forme qu’à l’entrée dans l’âge adulte, donc on pourrait, grâce à un programme efficace, renforcer l’intérêt et la participation des jeunes », argumente encore Robin Lebrun.

Dans ce contexte, ce dernier se montre enthousiaste à l’idée d’élargir le droit de vote aux jeunes de 16 et 17 ans. « On ne peut pas encore se prononcer sur les effets à long terme, mais, à court terme, cela devrait augmenter l’intérêt pour la politique à un jeune âge et donc stimuler la participation politique. En plus, la plupart de ces jeunes se trouvent encore à l’école qui peut les éduquer pour ce grand moment qu’est une première élection », juge le politologue, bien qu’il admette que le gouvernement belge a émis un message brouillon à ces jeunes en ne sanctionnant pas ceux qui passeraient outre l’obligation de vote. « Le risque est que seuls les jeunes des catégories socioéconomiques les plus élevées se déplacent. Alors, l’objectif serait manqué », conclut-il.

Un enjeu pour les partis politiques

Cet abaissement de la majorité électorale ne permettrait cependant pas à lui seul de régénérer l’intérêt des jeunes pour la politique traditionnelle. Pas plus que les initiatives d’Elio ou du Jeugd Parlement Jeunesse. Pour Audrey Vandeleene, c’est à notre démocratie représentative d’évoluer. « Pour les jeunes, c’est très difficile de se réveiller une fois tous les cinq ans et de devoir se renseigner sur tellement d’enjeux. Rendez-vous compte, certains programmes de partis font plus de mille pages ! Non, il faut plutôt susciter un goût pour la chose publique en les faisant participer via des enjeux plus petits », avance-t-elle. Ainsi, les assemblées citoyennes mises en place dans certains parlements ou les référendums (bien qu’ils n’existent pas en Belgique) sont des propositions qui pourraient, selon elle, avoir un impact positif sur la participation citoyenne.

De son côté, Robin Lebrun met en avant le rôle des politiques qui « sont au courant du problème ». Ce serait dès lors aux partis de réagir pour contrer cet effet de fatigue démocratique. « On a quitté le temps de la pilarisation de la société, les partis se sont recentrés sur les aspects principaux de leur mission sociétale. L’enjeu pour eux est à présent double : ils doivent convaincre le citoyen de voter pour eux, mais aussi susciter son engagement », développe-t-il.

Pilarisation de la société belge

« La « pilarisation » […] constitue une des caractéristiques fondamentales de la société belge. Construit […] sur [des] clivages philosophique et socio-économique, ce système d’organisation sociale et politique a mené à la construction de milieux sociaux séparés. Ces « piliers », fondés sur une même idéologie (catholique, laïque, libérale ou socialiste), encadrent les individus du berceau au tombeau au travers d’organisations qui leur sont propres, telles que des écoles, des hôpitaux, des mutualités, des syndicats, des coopératives, des mouvements de jeunesse et parfois un parti. »

(Définition du Centre de Recherche et d’Information Socio-Politiques)

Dans cette optique, les réseaux sociaux pourraient s’avérer être des outils précieux pour réenchanter les jeunes. Une chose est néanmoins certaine : le vote des jeunes sera à nouveau scruté avec beaucoup d’attention. Le 9 juin prochain, ils seront près de 574.000 à être appelés pour la première fois aux urnes pour le scrutin fédéral, auxquels s’ajouteront 240.000 primo-votants de 16 et 17 ans pour les élections européennes. D’ici là, les partis tenteront sans doute encore de les convaincre du bien-fondé de la politique institutionnalisée. Sans quoi ils pourraient bien tous s’en mordre les doigts : en 2019, le vote blanc/nul était largement plus plébiscité par les moins de 30 ans que par leurs aînés.

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