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Vivre éco-responsable à Bruxelles

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Vivre éco-responsable à Bruxelles

Vivre éco-responsable à Bruxelles

Publié le 09-05-2016 par
Se nourrir sans produire de déchets
© Laura Duclerc

Nous avons commencé notre aventure un lundi à 13h. Nos estomacs bien réglés commençaient à réclamer leur dose de calories. Pressés, nous avons assouvi notre faim par un réflexe : le sandwich. Une fois rassasiés, nous nous sommes retrouvés avec deux barquettes de frites en plastique vides, deux fourchettes en plastique, six serviettes en papier et quatre emballages de sandwich en papier, le tout emballé dans quatre sacs plastiques distincts. C’est avec ce déballage de déchets que nous avons commencé notre recherche afin de vivre de façon plus éco-responsable.

C’est avec un sourire au coin des lèvres, un sac en toile à l’épaule et un pas vif, que se dessine le portrait de Sophie Lejoly. Une jeune bruxelloise qui adopte depuis peu la vie zéro déchet, ou du moins, elle essaye le plus possible de s’y en accommoder. Une idée puisée du livre de Bea Johnson « Zéro déchet ». Sophie raconte son expérience sur son blog et partage ses astuces sur Instagram.

Sur www.sofille.be, je vous explique comment j’ai viré la poubelle de ma salle de bain (presque) zéro déchet / on my blog, I tell you how I put the dustbin out of my (nearly) zero waste bathroom #zerowaste #zerodechet #bathroom

Une photo publiée par @sle06 le

Sa raison principale ? Un souci écologique de réduire l’impact global de déchet sur l’environnement. « L’idée est de chercher à réduire le plus possible les déchets, surtout plastiques » explique-t-elle. Un changement de mode de vie qui ne s’est pas fait de façon radicale, mais progressivement « Je ne suis pas encore au zéro déchet, car je ne voulais pas changer de vie du jour au lendemain. Mon objectif est de modifier quelques petites choses au fur et à mesure. Par exemple, j’ai toujours avec moi un sac en tissu pour ne pas utiliser les sacs en plastique du supermarché. J’ai également, toujours avec moi, mon bocal en verre. Je l’utilise tout le temps, pour aller chez le boucher, dans un salade bar, etc. Je demande toujours au commerçant de me fournir le produit dans mon bocal et non dans du papier ou du plastique

 

Un style de vie que Sophie partage avec son compagnon et son chat. « À trois, nous arrivons à un peu moins d’un sac de déchets par semaine » ce qui fait une moyenne de 250 kg de déchet par an et par personne. Or, lorsque l’on sait qu’en moyenne une personne produit chaque année 590kg  de déchet, Sophie réalise ici une belle réduction de ces détritus « J’achète également beaucoup de choses en vrac dans des magasins biologiques, qui ne nécessite pas de sac en plastique et je mets donc tout dans des bocaux. »

 

 

Se rencontrer et échanger

Comme nous l’explique Sophie, vivre sans déchets n’est pas quelque chose qui se fait du jour au lendemain. Pour découvrir plus d’astuces et échanger avec des jeunes engagées, le mouvement Zero Waste Belgium organise des rencontres tous les mois au Sister Café dans le centre de Bruxelles.
Un des membres de Zero Waste, Gégory Laurent vit sans déchet depuis maintenant deux ans. Il va plus lui et pratique le « minimalisme ». Il raconte son expérience d’une vie plus simple sur son blog.

Se déplacer malin
© Laura Duclerc

Cette semaine a été, pour nous quatre, l’occasion d’explorer des modes de transport plus durables. Marche, vélo, système de partage de voiture … Nous avons testé Bruxelles sans voiture.

Bruxelles n’est plus la première ville européenne la plus embouteillée. Si elle s’est sagement rangée à la deuxième place, la capitale européenne, enclavée dans une superficie de 161,4 km², n’a pas de quoi être fière. Les automobilistes y ont perdu 70 heures dans le trafic l’an dernier, selon le rapport annuel Traffic Scorecard de la société américaine Inrix, un fournisseur de services d’info-trafic. Si la Région commence à prendre ce problème à bras le corps, les bruxellois ont également pris conscience de l’enjeu écologique en place. Ils ont alors décidé de se bouger pour se déplacer, demain, de manière plus propre.

Une étude du Bureau fédéral du Plan a enregistré une progression de + de 20% de l’activité de transport des personnes jusqu’en 2030. Une hausse qui reflète « l’évolution de la croissance économique et des changements démographiques en Belgique» D’ici 2030, les belges emprunteront un peu plus le train. En revanche, ils seront moins nombreux à recourir au bus, tram et métro. La part de la voiture restera, quant à elle, stable.

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Source : Bureau fédéral du Plan

 À vos marches 

Sophie fait partie de ceux qui sont déterminés à changer de mode de vie pour mieux se déplacer en ville. « Nous n’avons plus de voiture, du coup, on fait tout à pied ou en transports en commun. C’est très pratique pour nous, car on a des magasins et nos boulots justes à côté de la maison. Alors qu’à la campagne, j’aurai dû avoir une voiture pour accéder à ces endroits. »

C’est le mode de déplacement le plus spontané, gratuit et très bon pour maintenir sa condition physique. Pour parcourir un kilomètre à pied, cela prend 12 minutes en moyenne. Il n’y a pas de quoi s’user les souliers. Nos paires de jambes s’élancent spontanément ce vendredi 6 mai à 9h30 au départ de l’avenue Churchill direction le campus de l’ULB. Le beau temps est de la partie. Marcher s’avère être plus rapide puisque le tram peine à éviter les travaux un peu plus loin sur l’avenue.
Et à ceux qui répugnent à la promiscuité des transports en commun, il existe une solution encore plus écologique pour parcourir les 5,2 kilomètres- en moyenne, qui séparent le travail du domicile.

Oser le vélo 

Pour des trajets plus longs, le vélo, « encore plus pratique et plus flexible que la voiture », devient une tendance grandissante à Bruxelles.

Zéro pollution, allure sportive, liberté retrouvée… Ils étaient 9% en 2015 à enfourcher leur deux roues d’un à quelques jours par semaine dans la capitale. Selon une étude du SPF Mobilité, 24% des Flamands font usage de leur vélo une à plusieurs journées par semaine, soit quatre fois plus qu’en Wallonie selon cette même étude. Ces chiffres sont cependant en progression constante. Bruxelles pourrait un jour, tout comme Amsterdam, être dépassée par le succès du vélo.

Christophe, animateur à Education-Environnement et adepte du vélo

« Je prends l’air et j’entretiens ma condition physique. Économiquement, c’est aussi avantageux, car cela nous évite d’avoir deux voitures dans le ménage ou de devoir prendre un abonnement aux transports en commun. Je m’épargne surtout l’énervement des embouteillages et je vais beaucoup plus vite. Pour couvrir les 7,5 km du trajet entre 8 et 9 h (c’est-à-dire en pleine période de bouchons), je mets entre 14 et 18 minutes à vélo, contre 25 en voiture et 50 en transport en commun ! »

Le père de Christophe fait partie de ces premiers cyclistes à bénéficier, dans les années  1990, d’une indemnité vélo kilométrique octroyée par l’employeur. « Tous les fonctionnaires fédéraux reçoivent, par exemple, les 0,22 €/ km lorsqu’ils viennent  à vélo. » Dans la famille Visse, le vélo est une passion qui se transmet de père en fils.

Au-delà de son amour pour les deux roues, Christophe veut mobiliser tous les outils de sensibilisation à l’environnement, tant pour le jeune public que pour des adultes. Christophe est sur le point d’organiser un tour de Wallonie : le « 550 kilomètres », afin de « promouvoir la mobilité douce au plus grand nombre ».  Ces trois jours  s’organiseront pendant la Semaine de la mobilité. Le but étant de connaître et à utiliser des moyens de transport alternatifs à la voiture comme le vélo.

Le covoiturage, de plus en plus encouragé, est aussi une alternative et une solution, tant sur le plan économique qu’écologique, aux trajets domicile-travail. Il devient une façon populaire de se déplacer au quotidien. « Partager sa voiture avec d’autres voyageurs pour réduire le nombre de véhicules sur les routes et bénéficier d’un trafic plus fluide. » C’est dans un esprit de partage qu’est née l’idée du covoiturage.

C’est à travers des gestes de vie de tous les jours que les citoyens parviennent à développer une sensibilisation au respect de l’environnement.

 

Repenser son hygiène
© Flickr

Au fur et à mesure de la semaine, nous nous sommes rendu compte que quasiment tous nos gestes ont un impact sur l’écologie. La salle de bain par exemple, un endroit où chacun se prélasse le matin et se purifie le soir. Chacun d’entre nous effectue des gestes quotidiens qui nous paraissent tout à fait anodins, comme se laver les dents, se démaquiller, prendre une douche, etc. Et qui pourtant, ont une influence sur notre planète.

Sophie a réussi à trouver certaines alternatives afin de réduire ses déchets dans sa salle de bain, « j’adore créer mes produits, c’est beaucoup moins cher, je sais ce que j’utilise et c’est beaucoup plus écologique que si j’en achetais en grande surface. J’ai, d’ailleurs créé mon propre après-shampoing. »

Le bicarbonate de soude : la poudre à tout faire 

Sophie utilise également le Bicarbonate de soude, un produit naturel et efficace qui remplace de nombreux produits. Biodégradable, non inflammable, ni toxique, le bicarbonate a de multiples qualités écologiques, selon le site Consoglobe. En effet, 100% écologique et très peu coûteux, le bicarbonate de soude peut remplacer de nombreux produits. On peut l’utiliser notamment comme dentifrice, déodorant et produit d’entretien.  Une bonne alternative au célèbre tube de dentifrice en plastique!

 

Aller jusqu'au bout et produire soi-même
La ferme du Chant de la Caille © Laura Duclerc

 C’est à seulement vingt minutes de tramway du campus Solbosh de l’ULB, de l’agitation de l’avenue Buyl. Vingt minutes de tramway et un petit quart d’heure de marche à travers la commune de Watermael-Boitsfort. C’est le lieu le plus marquant que nous avons pu visiter au cours de notre expérience.
Lorsque l’on pose un premier pied à la Ferme du Chant des Cailles, on est d’abord surpris. Étonnés. Soufflés. Nous sommes comme téléportés dans un décor de film à la fois bucolique, touchant et apaisant.
Nous n’entendons plus les voitures, ni les sirènes, ni le tram glisser sur ses rails.
Il y a des serres, des cabanes en bois. Une bergerie où se prélassent des agneaux. On avance sur un petit chemin jonché d’herbes aromatiques. Une jeune femme est en train de remplir une brouette de mauvaises herbes. Elle nous indique l’autre bout du champ avec un immense sourire. Nous pourrons y trouver un des maraîchers de la ferme, Martin.
Il y a un champ de tulipes, jaunes et rouges, au loin. Une succession de planches, ces lignes où poussent paisiblement les légumes qui seront comestibles dans quelques mois. Il y a aussi ceux qui peuvent déjà être récoltés.
Des enfants jouent, de jeunes parents se promènent, leur bébé dans les bras. On s’approche des cultures et l’on aperçoit une, puis deux, trois, quatre, cinq personnes qui s’affairent. Aucune machine, aucun son, autre que celui des enfants qui rient et du chant des oiseaux ne vient perturber nos oreilles.

Un projet d’agriculture urbaine, participative et écologique

Martin, 34 ans, y est maraîcher. Depuis la création de l’ASBL en 2014, il passe la majeure partie de son temps sur ce terrain pour y cultiver les légumes, y faire pousser les plantes, y accueillir les visiteurs. N’importe qui peut venir et mettre la main à la patte quand l’envie lui prend, ou s’engager à venir un jour par semaine pour participer à la culture et ainsi devenir bénévole.

Martin et deux autres maraîchères passaient tellement de temps sur le jardin qu’il leur a fallu rendre l’activité un minimum lucratif. Un minimum. Parce que le but n’est pas l’argent. Le but, c’est l’échange, la pédagogie, le fait de rendre possible une agriculture urbaine. Montrer qu’il est possible de cultiver en ville, sans pesticides, en respectant la terre.

 

 

Pour ceux qui viennent donner un coup de main, le but est de se rapprocher de l’essentiel, de prendre conscience de l’énergie et du temps que nécessite la production d’un poireau. Ne serait-ce qu’un poireau.
Pour ceux qui souscrive à un abonnement annuel et qui viennent alors récolter eux-mêmes de quoi subvenir à leur consommation personnelle, le but est de manger local, de saison, et surtout de respecter son corps, et de contribuer financièrement à la création d’un circuit de distribution court. De soutenir une initiative durable et responsable.

Une remise en question

Il s’est passé quelque chose dans notre esprit pendant que nous participions au désherbage des planches … Nous avons pensé à notre quotidien, toutes ces fois où nous nous transformons en chasseurs-cueilleurs de l’industrie agroalimentaire en parcourant les rayons de la grande surface la plus proche. Poussant notre caddie sans grande conviction sur l’air du dernier tube de Christophe Maé. Tendant le bras pour attraper une conserve de raviolis sauce tomate.

Voilà une alternative. Qui certes, demande de souscrire à un abonnement annuel entre 200 et 350€ selon les moyens, mais qui permet d’injecter son argent dans un autre système qui respecte l’environnement ainsi que notre santé, le tout dans une capitale européenne.

En tant qu’étudiants, payer un abonnement et s’engager à raison d’une journée par semaine nous semble difficile. Mais nous avons trouvé encore une autre alternative. L’année dernière, le service environnement de l’ULB a lancé un appel à projets auquel le cercle  « Campus en Transition » a répondu en proposant de faire un potager collectif sur le campus de l’ULB. Durant notre enquête, nous n’avons pas résisté à l’envie d’aller observer ce petit potager qui, disons-le tout de suite, est encore balbutiant. Mais qui nous a semblé adapté à la situation de nombreux étudiants. 

À l’ULB, si peu de personnes connaissent l’existence de ce petit jardin potager, et encore moins y ont déjà mis les pieds. C’est qu’il est relativement bien caché. Il faut s’écarter de l’artère principale et suivre un petit chemin pour tomber sur ce potager, aux abords de la grande serre. Jadis, un ancien bâtiment de l’ULB se trouvait au même endroit. Mais étant vétuste et inexploité, il fut détruit au profit de ce potager collectif, géré par « Campus en Transition » : un mouvement étudiant engagé dont le but est de promouvoir d’autres modes de consommation et de vie durable, responsable et écologique. Georgia, une jeune étudiante italienne fait partie de la dizaine d’étudiants qui gèrent le projet.

Elle participe activement au développement du potager depuis son implantation, en septembre dernier. « On veut transmettre certaines idées telles que la solidarité, la communauté, et l’autogestion. On essaye aussi de mettre l’accent sur la récupération, c’est-à-dire qu’on essaie d’acheter le moins possible  afin d’avoir un potager au cout 0 », explique l’étudiante. « Mais pour certaines choses comme le matériel, des graines, etc. on n’a pas le choix ».

Deux espaces en un

Concrètement, ce jardin potager est divisé en deux : d’un côté il y a l’espace cultivable, où différents bacs de culture et parcelles de terre se côtoient. On y trouve des carottes, du persil, de la laitue, des radis ou encore de la roquette pour ne citer qu’eux.

Mais cela ne pousse pas assez vite au goût de Georgia : « Comme c’est relativement lent, on réfléchit à commander des plantes dans une pépinière afin de les planter directement, afin qu’il y ait déjà quelque chose qui pousse ». Et puis il y a un espace dédié à la biodiversité. Cet espace de biodiversité a un intérêt primordial, comme l’explique la jeune étudiante : « C’est un espace où sont préservés les plantes et les animaux dans un état naturel et d’équilibre. On n’essaye vraiment de ne pas y toucher. D’ailleurs, on commence tout doucement à observer la présence d’animaux comme des lapins et des souris. Mais globalement, l’idée principale est de garder un espace de biodiversité dans une ville, ce qui est n’est pas évident ».

 Manque de visibilité

Le potager est conçu pour être collectif, car toute la communauté de l’ULB est invitée à venir ici. Mais pour l’instant, le succès se fait encore attendre puisque hormis les étudiants du cercle de « Campus en Transition », les seuls visiteurs se comptent sur les doigts d’une main. Selon Georgia, cette situation est avant tout due à un manque de communication et d’organisation. « On a beaucoup de problèmes pour contacter les gens. On essaye de contacter le maximum de personnes qui sont intéressées, mais finalement il n y a pas grand monde qui vient. Et puis c’est vrai qu’on n’est pas très organisé pour l’instant. Il faudrait vraiment faire plus de publicité pour se faire connaître. On a seulement installé des panneaux indiquant l’emplacement du potager il y a quelques jours. »

Malgré tout, les étudiants de « Campus en Transition » peuvent néanmoins compter sur l’aide du « Student Green Office », une structure dirigée par des étudiants et soutenue par les autorités de l’ULB, chargée de la gestion environnementale des campus. « Ils vont nous aider à mieux communiquer afin d’attirer plus de monde », espère Georgia. Sans oublier que le potager fait partie du réseau des potagers urbains qui est lui-même géré par l’association  «  Le début des haricots ». Cette ASBL, créée en 2008 et dont l’objectif est de lutter pour la protection de l’environnement, suit les étudiants responsables du projet et n’hésitent pas à les conseiller afin de bien gérer le potager.

 Gratuit, mais plus pour longtemps

Actuellement, les personnes peuvent disposer gratuitement de parcelles individuelles ou collectives. Mais plus pour longtemps à en croire Georgia. Dans les prochaines semaines, il faudra effectivement payer pour obtenir une parcelle. Pourquoi ? « Car cela pousserait les gens à venir régulièrement et à l’entretenir » justifie Georgia. « Mais il ne s’agit encore que d’une idée pour l’instant, on doit encore discuter du prix, mais ce ne sera pas grand-chose ». Une idée qui germe tout doucement, mais qui devrait sans doute se concrétiser à la rentrée prochaine.

Cela peut paraitre surprenant, mais Bruxelles regorge de potagers. On en compte en effet plusieurs dizaines dans la capitale, et certains sont particulièrement bien cachés. Pour les localiser, rien de plus simple ! Il suffit de cliquer sur un onglet apparaissant sur la carte ci-dessous (attention,cette liste n’est pas exhaustive).

Cultiver dans un lieu public en pleine ville, c’est aussi possible 

Sur le toit de la Bibliothèque Royale de Bruxelles se trouve un potager suspendu dans le ciel de Bruxelles. Un maraîcher y est employé à plein temps mais quiconque peut se proposer pour devenir bénévole. Le potager est tenu par l’association Potage-Toit.

 

 

« Les potagers urbains ont toujours existé », soutient Lou Plateau, chargé de recherche au Centre d’études économiques et sociales de l’environnement de l’ULB. « Historiquement, le maraîchage est né dans les villes », poursuit-t-il. « Les techniques de production et de culture reviennent avec un respect du sol, des techniques datant du 17ème et 18ème siècle des maraîchers parisiens », constate Lou Plateau. Jardiner sur les toits de la ville, l’idée peut paraître surprenante mais c’est une façon originale et créative de reconvertir des espaces inutilisés comme les toits, les terrasses et les balcons. Le but étant de dédier ces espaces au maraîchage afin de développer de nouveaux espaces verts et productifs qui contribuent de façon positive à l’écologie urbaine. Dans cet esprit, le projet de potager urbain s’inscrit dans un phénomène qui essaime aujourd’hui à Bruxelles. Cette « effervescence d’initiatives est le résultat de synergies entre maraîchers. »

Ce que nous retenons des témoignages que nous avons récolté, c’est que le plus difficile est de s’accommoder à ces nouveaux modes de consommation. Et ce que nous retenons de notre expérience, c’est que la remise en question permanente est à la fois fastidieuse et enrichissante.
Nous n’avons pas réussi à vivre une semaine sans déchets, ni à ne consommer que du local ou du bio. Mais nous ressentons désormais l’envie d’être plus conscients au quotidien.

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