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Marie-Martine Schyns se justifie

Publié le 22-12-2016 par

La Ministre de l’Enseignement, Marie-Martine Schyns a répondu ce mardi dans la DH, aux interrogations du député libéral Jean Luc Crucke, au sujet de l’échec du programme d’échange pour les enseignants. Ce programme visait à encourager les enseignants à travailler de l’autre côté de la frontière linguistique.

 

« Pour un enseignant francophone nommé à titre définitif, la perspective de travailler avec le même salaire dans l’enseignement flamand n’est peut-être pas vraiment incitative. A l’inverse, cela peut être plus intéressant pour le flamand qui garde son salaire »

VRAI

Le fait de garder son salaire n’incite pas un enseignant francophone à partir travailler en Flandre car les enseignants wallons perçoivent un salaire moins élevé que les flamands. D’après le site enseignement.be, en 2013, un enseignant de la communauté française dont le statut correspond au barème 501, c’est à dire licencié agrégé AESS (Agrégés de l’Enseignement Secondaire Supérieur), percevait un salaire brut de 2.859 euros par mois s’il n’a pas d’ancienneté. Alors qu’en Flandre, un enseignant bénéficiant du même statut gagnait 2.912 euros par mois d’après onderwijs.vlaanderen.be.

Cela se vérifie également chez les enseignants dont le statut correspond au barème 301, c’est-à-dire des instituteurs dans l’enseignement maternel et primaire et régents agrégés AESI (Agrégés de l’Enseignement Secondaire Inférieur). En 2013, un enseignant de la Fédération Wallonie-Bruxelles avec 20 ans d’expérience percevait un salaire brut de 3.486 euros par mois, alors qu’un enseignant de la Communauté Flamande qui est dans la même situation gagnait un salaire brut de 3.550 euros par mois.

Voir iciLes profs wallons ne veulent pas travailler en Flandre

 

« En Flandre, l’immersion en français est moins développée que celle en anglais. La demande d’enseignants en français langue étrangère, nommés à titre définitif et intéressés par un tel échange, n’est donc pas très forte »

VRAI

En Flandre, le programme EMILE (Enseignement de Matières par Intégration d’un Langue Etrangère) est développé depuis la rentrée scolaire 2014. Selon les chiffres de la Communauté Flamande, l’anglais est bien la langue la plus répandue dans les programmes d’immersion en Flandre.

En 2016, 60 écoles pratiquent l’immersion au niveau de l’enseignement secondaire :
– 24 écoles proposent uniquement l’immersion anglaise
– 11 écoles proposent uniquement l’immersion française
– 21 écoles proposent le choix entre l’immersion française et anglaise
– 2 écoles proposent le choix entre l’immersion anglaise et allemande
– 2 écoles proposent uniquement l’immersion allemande

On retrouve donc l’immersion anglaise dans 47 établissements et une immersion française dans 32 écoles du nord du pays.

Voir aussi: L’immersion linguistique en Belgique en 5 questions

Crédit photo :  Compte Twitter de Marie-Martine Schyns

Justine Massut et Charlotte Médot

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