Le mardi 12 mars 2019, lors d’un entretien accordé au soir, Delphine Chabbert ancienne directrice de La Ligue des familles a déclaré que dans le contexte bruxellois « les familles monoparentales ont moins accès aux crèches ». Intrigués par cette affirmation, nous avons voulu vérifier sa véracité.
«A Bruxelles, quatre enfants sur dix vivent sous le seuil de pauvreté, beaucoup vivent dans des familles monoparentales… Il y a des discriminations en chaines: les familles monoparentales ont par exemple moins accès aux crèches»
– Delphine Chabbert, journal le Soir du 12 mars 2019
Selon la définition de l’agence fédérale pour les allocations familiales (FAMIFED) ont parle de famille monoparentale lorsqu’une personne vie seul(e) avec un ou plusieurs enfants.
La définition de FAMIFED prend aussi en compte, un parent isolé qui ne vit pas en couple de manière déclarée et permanente et qui ne partage pas ses ressources et ses charges avec un époux(se), concubin ou partenaire, peut importe si ses enfants soient domiciliés avec ce parent.
Oui, les familles monoparentales ont plus de difficultés financières que les familles duoparentales. Il est très difficile de faire vivre une famille avec un seul salaire. Selon le rapport de la Ligue des familles, 8 familles monoparentales sur 10 ont de plus en plus de mal à boucler leurs fins de mois. Également, une famille monoparentale sur trois vit avec moins de 1.500 € par mois.
Dans le cas d’une famille monoparentale, la source financière provient d’une seule personne donc dans ce cas « il est possible que les familles monoparentales rencontrent plus de mal à avoir accès aux crèches » commente le porte-parole de L’O.N.E., Guillaume Goffin. Cependant, il réfute l’existence d’une discrimination à l’encontre des familles monoparentales pour l’accès aux crèches. Les parents payent selon un barème lié à leur revenu financier dans les crèches subventionnées par l’O.N.E, le CPAS ou la Commune. Pour les milieux d’accueils non subventionnés, le prix est souvent plus chers, car il est fixé par la structure d’accueil.
Le problème, c’est qu’il manque des places dans les structures d’accueil subventionnées et donc moins chers pour les familles monoparentales. N’ayant pas assez de moyens financier pour avoir accès à des services de gardes d’enfants privés, les familles monoparentales se retrouvent dans une situation critique.
D’après les informations de la Ligue des familles, 18 % des familles monoparentales ont la charge de bébé de moins de deux ans.
Il existe des aides pour les familles monoparentales en précarité pour l’accès aux crèches comme les allocations familiales.
Également, l’O.N.E. a lancé une application, afin d’aider les familles à mieux trouver une place pour leurs enfants.Mais Guillaume Goffin, explique que cette plateforme n’a pas été mise en place uniquement pour les familles monoparentales.
(Source : screenshot page Premier Pas )