Le 9 novembre est l’anniversaire de la chute du mur de Berlin. Depuis presque 20 ans, le nombre de murs dans le monde n’a fait qu’augmenter.
Le 9 novembre 1989, celui qu’on appelait « le mur de la Honte », est abattu par les citoyens et laisse enfin circuler librement les Berlinois de part et d’autre de la ville. Cet événement apparaît comme un moment majeur de l’histoire du XXe siècle et un véritable symbole de liberté et d’autodétermination des peuples.
Mais depuis la chute du mur qui semblait annoncer le début d’une ère de liberté et d’ouverture, notre monde a suivi une logique inverse. Les murs ne tombent pas. Les murs se construisent et se renforcent. Alors qu’en 1989 nous pouvions en compter onze sur la planète, on en dénombre aujourd’hui environ 65. Nous avons répertorié les plus importants d’entre eux, en terme de taille, d’enjeux géopolitiques, et de longévité.
“Cela semble paradoxal, avec la mondialisation, de voir s’ériger de plus en plus de murs, se dessiner de nouvelles frontières…”, nous indique un porte parole de Caritas International à Bruxelles. Ce phénomène prend de l’ampleur notamment en Europe, ou en 2 ans, pas moins de 585 km de murs ont été construits ou sont en passe de l’être. La crise migratoire et les attentats terroristes poussent les gouvernements à construire de nouvelles barrières aux frontières. Ce réflexe sécuritaire est difficile à comprendre car, comme le précise Catherine Wihtol de Wenden, spécialiste des phénomènes migratoires: “chaque fois qu’on ferme une porte, une autre s’ouvre. C’est sans fin.”
L’obstination désespérée des réfugiés de Calais à passer en Angleterre ou des personnes qui tentent de traverser la méditerranée malgré les dangers montre la disproportion entre les mesures des gouvernements, et les réalités humaines.
crédit photo: Tom Jones