Novembre 2017, morne mois pour les supporters italiens. Gianluigi Buffon, tendrement surnommé « Gigi », raccroche ses gants et quitte la sélection nationale après une triste désillusion contre la Suède.
Encensé durant ses vingt années de carrière, Gigi est souvent comparé à l’un de ses prédécesseurs : Dino Zoff. Tous deux sélectionnés en équipe nationale, ils ne s’y sont illustrés qu’une fois, en remportant respectivement les Coupes du Monde de 1982 pour Zoff et de 2006 pour Buffon. Toutefois, ils mèneront chacun un parcours brillant au sein du club de la Juventus de Turin, enchaînant les succès. Simple coïncidence ou malédiction de la Squadra Azzura ?
Ténors des cages italiennes
Zoff et Buffon, selon le site de la Juventus et Eurosport, ce sont des chiffres de carrière professionnelle vertigineux :
Pour Vito Battista, entraîneur des minimes maurageois et supporter actif du football italien, il est « inconcevable d’imaginer un gardien plus fort que Buffon ». Si des « tifosi plus âgés de la Nationale » lui ont affirmé la suprématie de Zoff sur Buffon, Vito attire l’attention sur « leurs parcours qui peuvent sembler identiques » et sa préférence pour « Gigi », bien que « les deux champions méritent leur nom au Panthéon des footballeurs.»
Déboires internationaux
Buffon, sur le plan national, est un monstre du football. « Il est stratosphérique, que ce soit niveau réactivité, déplacements, prises de balle, ou pour sa concentration au niveau des moments clefs » clame Vito B. En dépit de son unique coup d’éclat sur la scène mondiale, avec la victoire de l’Italie lors de la Coupe du Monde 2006, et de ses nombreuses déconvenues avec la Squadra, enchaînant les blessures et éliminations, les supporters refusent de croire à un Buffon démotivé au sein de son équipe nationale. « Exemple de professionnalisme », comme le qualifie Vito, même dans l’adversité, Buffon aura mis un point d’honneur à mener « la Vieille Dame » aussi loin que possible, à chaque fois.
Face à l’arrêt de la carrière de Gianluigi Buffon au sein de la Nazionale, c’est toute une génération de supporters qui se retrouve désœuvrée. Car même s’il n’a pas brillé systématiquement sous les couleurs de sa patrie, Gigi est l’Italie. Et l’Italie, c’est Gigi.