De plus en plus d’étrangers s’engagent en politique belge. C’est en tout cas ce que révèle le taux record d’élus non-belges à Bruxelles lors des dernières communales.
Ne pas détenir la nationalité belge mais tout de même être élu dans un conseil communal bruxellois ? C’est possible. Et c’est même de plus en plus fréquent. Les élections communales d’octobre dernier ont été marquées par un taux record d’élus étrangers dans la région de Bruxelles-Capitale. Au total, la capitale compte 25 élus non-belges, dont la majorité se trouve dans la commune d’Ixelles.
Ce taux record pose question sur les motivations des étrangers à s’engager en politique belge.
« Ce n’est pas parce qu’on n’est pas belges qu’on ne se sent pas concernés par sa commune », déclare Ana Rodriguez Marin, conseillère communale depuis douze ans à Ixelles, membre du parti Ecolo et de nationalité… espagnole ! Selon elle, « tout repose sur un sentiment de citoyenneté. Les personnes qui sont conscientes de leur devoir de citoyens s’engageront plus facilement en politique, qu’elles soient belges ou non. »
Un multiculturalisme intéressant
Ana Rodriguez Marin explique le taux record d’élus non-belges dans la capitale par le nombre important de résidents bruxellois qui sont eux-mêmes d’origine étrangère. « Un tel taux est le reflet de notre population », confie l’Espagnole. Et elle voit cette multiculturalité d’un bon œil : « C’est intéressant pour notre commune, car en venant d’un pays étranger, on possède un bagage double : celui de notre pays d’origine, et celui qu’on a acquis ici en Belgique. Ce mélange permet de voir les choses différemment et d’apporter de nouvelles façons de réfléchir, qui peuvent ensuite enrichir notre commune ».
Le frein à cette multiculturalité reste néanmoins l’impossibilité pour les étrangers d’être élus échevins, mais également de se présenter sur les listes aux élections régionales et fédérales. La prochaine étape à franchir ?