Pas de représentation communale à Haren. La fusion avec la Ville de Bruxelles a envoyé le sort de cette petite commune du nord de la capitale en arrière plan: loin des yeux, loin des décisions.
Le 14 octobre dernier, les habitants Haren ont été voter. Mais pas de bureau de vote dans cette commune du nord de Bruxelles; ils ont dû se rendre dans ceux du centre. En effet, depuis le 30 mars 1922, la commune de Haren – tout comme celle de Neder-Over-Heembeek et de Laeken – a fusionné avec celle de Bruxelles Ville. Le résultat ? Les citoyens ne se sentent pas représentés démocratiquement et dénoncent un manque de prise en compte de leur quotidien.
Et des problèmes locaux, il y en a. En effet, les terrains de la commune attirent de gros projets controversés d’aménagement du territoire : une mosquée d’une capacité de 1200 places et une maxi-prison de 1900 places. “Au delà des raisons éthiques et écologiques pour lesquelles nous nous battons, la construction [de la maxi-prison] va avoir un impact considérable dans notre quotidien : les travaux vont faire passer des camions dans les rues, il va y avoir des nuisances sonores, un impact visuel terrible,…” souligne Samia, une habitante de la commune. “Et il n’y a personne qui prend en compte nos revendications, au niveau communal” ajoute-t-elle.
Un espoir dans la nouvelle coalition
Les habitants ont pourtant espoir dans la nouvelle coalition de Bruxelles Ville. Le PS de Philippe Close reste premier parti (17 sièges) aux côtés des écolos menés par Benoît Hellings (9 sièges) et de change.brussels (1 siège), parti citoyen représenté par Ans Persoons (s.pa). « La Ville de Bruxelles sera exemplaire dans la lutte contre le changement climatique notamment en matière d’aménagement du territoire, de réduction des émissions de gaz à l’effet de serre de même que par le déploiement d’alternatives 100 % renouvelables » promettait toujours le Bourgmestre de la ville ce lundi 15 octobre.
© Google Maps – vue satellite de la commune de Haren