Avec la défaite de la liste sortante MR et la victoire des Ecolos à Ixelles, la Place Eugène Flagey pourrait connaître une toute autre politique en matière de réglementation de la consommation d’alcool sur la voie publique.
En mars 2018, l’ancienne bourgmestre d’Ixelles Dominique Dufourny (MR) crée la surprise en interdisant la consommation d’alcool sur la voie publique à la Place Flagey après minuit (ensuite modifiée pour une heure du matin). L’objectif ? Réduire les nuisances sonores que plusieurs Ixellois décrivent comme de plus en plus intenses.
Dès l’entrée en vigueur de cet arrêté, effectif jusqu’au 31 octobre 2018, plusieurs habitants avaient dénoncé une attaque à la vie nocturne Ixelloise et redoutaient un impact négatifs sur les bars et cafés concernés par la nouvelle interdiction.
Après avoir coupé des arbres n’importe comment et tué le commerce chaussée d’Ixelles, la commune d’Ixelles interdit l’alcool sur la place Flagey après minuit. Juste pour la coupe du monde et avant les élections. Ce collège communal ne veut absolument pas se faire réélire. https://t.co/GWMI1PTgdr
— G. Dos Santos (@Gauvain_D_Santo) 8 mars 2018
Mais quel est le projet de la liste écolo, grande gagnante des élections communales à Ixelles, sur ce sujet ?
Officiellement, les discussions ne font que commencer au sein du parti pour acter sur la future politique de la ville. Des concertations sont également en cours avec le Parti Socialiste, partenaire de coalition des Ecolos.
Mais en interne, quelques orientations semblent être partagées.
Contacté, Tay Abdeslam, numéro cinq de la liste Ecolo à Ixelles, évoque une politique davantage tournée vers le préventif que le répressif. Il avance que la mise en place de cet arrêté « n’a rien changé » en matière de nuisance sonore et de propreté du lieu.
Ses propositions ? La présence sur le terrain d’agents de quartier en contact de la population et un nettoyage tôt le matin de la place Ixelloise.
Car l’enjeu lié à ce sujet est important.
Alors que des habitants continuent de dénoncer une nuisance sonore persistante, plusieurs responsables de bars et cafés de la Place Flagey attendent de la nouvelle équipe communale l’abandon des arrêtés.
C’est notamment le cas d’Antoine, barman au bar « O’Rega » et de Morgan, responsable du «Tigre ».
Ces deux barmans disent avoir vu un impact de ces mesures sur l’économie de leur bar. En cause selon eux, une baisse de fréquentation liée à la fermeture des terrasses à une heure du matin. Morgan l’explique notamment par un départ d’une partie de la clientèle « vers d’autres bars situés à une centaine de mètres, qui ne sont pas, eux, concernés par l’arrêté ».