Coalitions communales : mise en place et prises de tête

Les élections communales se sont déroulées il y a deux semaines. Et maintenant ? Comment se réalisent les coalitions entre partis ? Piqûre de rappel.

Tous les 6 ans, c’est la même rengaine. La population belge vote pour les élections communales. Une fois les bulletins de vote dépouillés, le parti ayant récolté le plus grand nombre de voix est désigné comme « premier parti ». Cela dit, s’il n’obtient pas plus de la moitié des sièges (et donc qu’il ne représente pas une majorité absolue), il devra former une coalition avec un ou plusieurs autres partis afin de former une majorité.

Dans la pratique, ça donne quoi ?

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Prenons par exemple la composition du conseil communal de Koekelberg qui est composé de 27 sièges. En 2012, la Liste du Bourgmestre (LB) disposait d’un nombre important de sièges et détenait donc une majorité absolue. 6 ans plus tard, la LB perd 4 sièges et a dû former une coalition avec le PS afin de former une majorité.

Une coalition est-elle une entente ?

Dans la majorité des cas, les partis formant une coalition partagent des idées politiques relativement proches. La Belgique dénote par son surréalisme. Il n’est donc pas impossible d’observer des alliances atypiques. Prenons le cas de Molenbeek.

Catherine Moureaux (PS) a été élue bourgmestre de Molenbeek. Le parti ne disposant pas de la majorité absolue, des négociations avec le PTB et Ecolo ont eu lieu afin de former une majorité. Echec. La nouvelle est finalement tombée hier : le conseil communal de Molenbeek sera composé d’une majorité PS-MR. Peut-on parler d’entente entre la gauche et la droite ? Ou bien est-ce un choix de dernier recours ? En attendant, une grande partie des citoyens de Molenbeek se retrouve avec un parti qui est aux antipodes de celui pour lequel elle a voté.