C’EST VRAI MAIS…
En effet, le taux d’emploi en Wallonie augmente depuis quelques années. Cependant il est important de recontextualiser l’évolution de ce taux en fonction des tranches d’âges et du genre. De plus les calculs effectués par l’ONEM et le FOREM ne prennent pas en compte toute la population de Wallonie.
C’EST FAUX !
Tout d’abord, le dernier rapport sur le coût moyen des maisons de repos en Belgique remonte à mars 2016. Il s’agit d’une étude de Solidaris en collaboration avec l’UNMS : « Maisons de repos : à quel prix ». Les résultats de cette étude indiquent que le coût moyen des maisons de repos en Belgique s’élève à 1487 euros par mois. Cependant, ce prix varie selon que la structure soit privée, publique ou associative. Et également selon les régions.
- Quelle partie de la population est la plus représentée dans l’évolution du taux d’emploi ?
Dans la population wallonne âgée de 15 à 64 ans, en moyenne 60% des hommes travaillent pour 52% des femmes selon le SPF Emploi. D’après cette étude réalisée depuis 2013, le pourcentage représentant les femmes et les hommes fluctuent de maximum 1%, excepté en 2018 où le taux d’emploi des deux genres représente 64,5%. Il y a donc une belle évolution par rapport à 2017.
De plus il y a certaines tranches d’âges qui revoient à la hausse ce taux d’emploi. En effet, les personnes âgées entre 25 et 49 ans équivalent à plus de 70% du taux d’emploi, que ça soit chez les hommes ou chez les femmes contrairement au 15-24 ans qui ne représente même pas 20% de la population.
Donc oui le taux d’emploi augmente mais ça dépend chez qui.
- Quelle partie de la population est absente des calculs pour le taux d’emploi ?
Il faut faire attention avec les chiffres que nous fournissent les institutions tel que l’ONEM ou le SPF emploi. Effectivement les calculs réalisés ne comportent pas 100% de la population wallonne. Les demandeurs d’emploi non indemnisés, les personnes effectuant un stage d’immersion ou encore les sans domicile fixe ne sont pas repris dans les calculs du taux d’emploi.
De plus, il y a des nuances dans la méthodologie des calculs. Les données administratives ne sont pas très cohérentes quant au temps et à l’espace. Les règlementations évoluent et les administrations avec, ce qui fausse la donne lors des calculs. Ensuite les recensements effectués après un dépouillement mettent tellement d’années qu’il est impossible de faire des réelles comparaisons entre celle.
- Quels sont les fluctuations des prix en Belgique ?
Le coût moyen des maisons de repos varie selon différents critères. Le secteur (privé, public ou associatif) ainsi que la région de la maison de repos influera sur le tarif. En moyenne, les prix sont les plus élevés en Flandre. Et le secteur associatif a les prix les plus hauts. « En résumé », nous explique Christine Permanne, président de l’Association de Directeurs de Maisons de Repos (hyperlien), « une maison de repos du secteur public située en Wallonie sera bien moins chère qu’une maison de repos du secteur associatif située en Flandre ».
- Qu’est-ce qui se cache derrière le prix des maisons de repos ?
L’hébergement correspond à 93% du prix mensuel des maisons de repos. En se basant sur la moyenne des prix en Belgique, cela veut dire que sur 1487 euros, 1379 euros sont consacrés à l’hébergement. Les 7% restants, soit 108 euros en moyenne, correspondent aux « frais annexes ». Il s’agit par exemple de frais par rapport aux médicaments, mais aussi pour la pédicure, la blanchisserie, les boissons, le coiffeur etc.
Cependant, ces frais peuvent varier fortement, jusqu’à atteindre 400 euros dans certains cas.
Crédit photo : Cdesmech/Flickr