“Ils (les migrants) n’arrivent pas de moins en moins.”
Marine Le Pen
C’est vrai pour la période 1931-2015, années répertoriées par l’INSEE. Il est impossible de connaître exactement les variations entre 2015 et 2019. Il faut aussi rappeler que si les entrées d’immigrants augmentent, les sorties d’immigrants et de français augmente aussi, rendant le solde migratoire relativement stable.
En france il n’y a jamais eu autant de demandes d’asile, nous avons fait sauter le plafond cette année. Et déjà nous l’avions fait sauté l’année passée. La France est devenue la destination finale des migrants
Marine Le Pen
Mais pas seulement à cause de l’arrivée de migrants. Les délais de traitement de la première étape des demandes se sont accélérés. En conséquence, plus de dossiers peuvent désormais être traités. En France pour l’ensemble de l’année 2017, l’OFPRA comptabilise 100 412 demandes. C’est une hausse de 17 % par rapport à 2016.
Et en Belgique, qui a droit au droit d’asile ?
Les demandeurs d’asile reçoivent une aide à l’accueil. “Les membres de la famille du demandeurs et les mineurs étrangers non accompagnés bénéficient de cette aide. Elle est aussi donné aux mineurs qui vivent illégalement sur le territoire avec leurs parents”, nous précise l’Agence Fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile (Fedasil). “Actuellement pour février, nous avons ouvert 2 063 dossiers. Ce sont des nouveaux demandeurs de protection internationale. Au total, nous accueillons 18 833 personnes dans nos centres. C’est à dire 90% de nos places d’accueil.”
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Quelles sont véritablement les destinations finales des migrants ?
Une fois en Europe les migrants ont la possibilité de demander l’asile. Si l’asile est accordé par le pays, il devient alors la destination finale. Lorsque nous regardons les chiffres, l’Allemagne est le premier pays à accueillir et à valider les demandes. Environ 60% des demandes en Europe sont octroyées en Allemagne. Il est alors possible de dire que c’est bien l’Allemagne qui est la destination finale des migrants. Ensuite arrive la France avec 40 575 demandes validées. Cela peut sembler important mais les chiffres prennent une tout autre dimension quand ils sont rapportés au nombre d’habitants dans le pays d’accueil.
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La présidente du Rassemblement National a ensuite évoqué ensuite sa difficulté d’obtenir un prêt bancaire pour financer sa campagne électorale.
“Je trouve terriblement inquiétant pour la démocratie que quasiment l’ensemble des partis d’opposition soit aujourd’hui privés de prêt bancaire”
Marine Le Pen
Il n’est pas interdit aux partis d’opposition de contracter un prêt bancaire pour leur campagne européenne. En revanche, plusieurs partis ne parviennent pas à obtenir de prêt bancaire pour financer leur campagne européenne.
Ce sont les banques qui peuvent décider qui se présente aux élections en France
Marine Le Pen
Les banques n’ont pas leur mot à dire sur les personnes se présentant aux élections en France. Chaque parti politique est libre de choisir son candidat.
Quelle est la dépendance des partis politiques français pour leurs campagnes électorale vis à vis des banques ?
En France, le recours des partis politiques aux prêts bancaires est quasi systématique.
Ces dernières années, ils rencontrent cependant une difficulté accrue à obtenir un prêt de la part des banques pour financer leur campagne électorale. Le parti “Les Républicains” et “La France Insoumise” ont annoncé ne pas avoir réussi à contracter de prêt bancaire. Même constat pour le rassemblement national. Le parti connaissant de graves problèmes de trésorerie, Marine Le Pen est inquiète de sa capacité à financer les futures campagnes électorales. Avec le gel d’un million d’euro ordonné par les juges enquêtant sur des soupçons d’emplois fictifs du RN au parlement européen, et l’interdiction depuis 2017 aux banques non européennes de prêter de l’argent aux partis politiques (le Front National avait eu recours à des banques russes dans le passé), le RN est en difficulté. Marine Le Pen dénonce une “discrimination bancaire”.
Les partis politiques belges sollicitent ils les banques pour leur campagne électorale ?
“Assez peu” selon Emilie Van Haute, présidente du Département de Science Politique à l’Université Libre de Bruxelles. “D’une part le coût des campagnes est moindre en Belgique qu’en France; les dépenses électorales sont moindres. D’autre part, les subventions publiques de l’Etat sont plus importantes qu’en France.” Deux facteurs qui semblent expliquer ce moindre recours aux prêts bancaires.
De manière générale, en Belgique, les partis politiques bénéficient d’une dotations de l’Etat. Cette dotation est fonction du nombre de voix récoltés par les partis.Les partis font peuvent aussi faire appel à des cotisations de leurs membres, ainsi qu’à des dons de personnes physiques. Comme en France, il est interdit aux entreprises et associations de donner de l’argent à un parti ou à un candidat.
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