Diplômé dans le domaine des sciences politiques et économiques, François devient représentant de l’organisation des Nations Unies à Vienne après avoir exercé une multitude de professions en Belgique et en France. Il part dans les quatre coins du monde pour effectuer différentes missions, notamment à Madagascar. Lors de celle-ci, François se rend compte de la vitesse à laquelle se dégrade l’environnement, notamment lorsqu’il travaille sur la question du chauffage. Pour lui, seul le développement peut stopper cela. En juin 2012, François met fin à sa vie active et accepte des travaux de bénévolat. Il devient conseiller à l’ambassade d’Haïti en tant que spécialise de l’investissement et du commerce, et s’implique dans le Groupe des Etats d’Afrique, Caraïbes et Pacifiques (ACP).
L’anecdote de Durban
François est très engagé sur la question des dangers climatiques. Il participe en décembre 2011 à la Conférence de l’ONU à Durban, la COP 17. Il dirige non loin du lieu de rendez-vous de tous les chefs d’Etats une équipe chargé de réaliser des programmes de «Greening» liés aux énergies et aux technologies propres. A la veille de sa présentation, François reçoit un appel lui disant que la COP 17 est annulée. Ne savant que faire, il décide de maintenir son projet. La journée passe et un miracle se produit. Il apprend que certains délégués de la Conférence ont assisté à sa présentation. Très satisfaits de celle-ci, ils décident de maintenir la COP 17 pendant 36h et lancent par la suite La plate-forme de Durban, axée sur les programmes de l’équipe de François. L’objet des discussions de la COP 21 se déroulant en ce moment même à Paris n’est autre que le programme de La plate-forme de Durban. Sans prétentions, François affirme que «si un traité est signé, c’est en quelque sorte mes projets qui auront changé les choses».
Brussels Climate March, plus qu’une association
« On est dans une impasse : il faut changer le système, il faut quitter le consumérisme et retourner vers une harmonie à la nature, produire en fonction de nos besoins » dit François. C’est de manière très engagée qu’il accepte d’organiser une marche pour le climat le 21 septembre 2014 auprès du site international de pétition en ligne AVAAZ.org . A partir de là, une association se crée, Brussels Climate March. François d’Adesky est clair sur l’objectif de celle : «le seul et unique but de cette organisation est de sensibiliser la population bruxelloise à l’urgence climatique». Très vite, 12 des volontaires forment une équipe sympathique et motivée dont François devient l’un des dirigeants avec Sharon Quaife. C’est la première grande manifestation mondiale de l’histoire, avec près de 700.000 marcheurs dans 162 pays. François et ses collègues décident de maintenir l’association jusqu’à la fin de la COP 21. Le 21 octobre 2015, il organise une marche à Bruxelles en vue de la COP 21 et fait signer une pétition. Malin comme il est, il arrive à la transmettre à Jos Delbeke, directeur général de l’Action pour le Climat et négociateur en chef de la COP 21. François évoque, lors de sa rencontre avec le journal Le soir : «Jos Delbeke était très content de voir qu’un mouvement de citoyen fort naissait, cela permet de conscientiser les gens et d’inciter au changement».
Grâce à une volonté d’acier, François arrive à faire bouger les choses. Le dimanche 29 novembre 2015, lors du regroupement de Brussels Climate March, l’objectif d’impliquer tous les médias est atteint. François ne cache pas sa fierté.
Un jour, quelqu’un a dit à François «si tu veux qu’il y ait un impact sur un événement, il faut toujours un symbole représentatif de celui». Très simplement, François choisit un coeur vert pour représenter Brussels Climate March car «il faut passer un message joyeux». C’est avec amour et humanité que François d’Adesky s’engage à faire bouger les choses pour éviter qu’en 2030, «le cycle de vie s’inverse».
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