L’inégalité homme-femme dans le secteur du travail : une réalité présente en Belgique

Dans la société belge, les stéréotypes de genres sont toujours présents et notamment dans le secteur du travail. En effet, il existe encore un écart conséquent dans la répartition des genres au sein des diverses catégories de métiers. La preuve en chiffres. 

Les résultats du sondage, réalisé par AQRate, montre que les femmes sont plus adeptes à un changement des modes de vie que les hommes. Elles sont 94% à vouloir changer le système actuel, jugeant ne plus être en phase avec la société d’aujourd’hui.

 

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Source : Statbel

Comme montré ci-dessus, les femmes sont donc moins nombreuses à disposer d’un contrat temps plein en Belgique. Bruno Frère, professeur de sociologie à l’Université de Liège, a précisé au journal Le Soir, que les emplois précaires sont majoritairement occupés par des femmes. S’y ajoute le fait que leur progression au sein d’une entreprise est plus difficile que la gente masculine.

Une problématique qui n’est pas seulement féminine 

Cependant, les hommes sont nombreux aussi à ne pas trouver leur place dans certaines catégories de métier : « J’ai arrêté mes études d’instituteur maternelles car j’étais le seul garçon de ma promotion. Je ne me sentais vraiment pas à ma place et j’ai choisi de continuer ma formation professionnelle dans le secteur de l’informatique« , confie Tom Leclercq, ancien étudiant à l’ISPG, Haute Ecole Galilée.

Source : Statbel

Comme l’affirme Camille Wernaers, collaboratrice en communication pour l’asbl Amazone, ”Nous vivons dans une société patriarcale et la base de cette société patriarcale est de nous différencier en fonction de nos genres, de nos sexes biologiques. Et ça se retrouve dans les métiers”. Au moment du choix de carrière, de nombreuses questions se posent. On a beau adorer la mécanique, quand on est une jeune fille de 20 ans, on se dit que ce métier ne sera pas pour nous, que notre place se trouve plutôt dans une école ou un hôpital. Ce constat paraît peut-être archaïque, mais c’est pourtant ce qui ressort principalement du classement des métiers les plus populaires par genre en 2017. En effet, 83% des infirmières sont des femmes, alors que les femmes représentent moins d’un pourcent des maçon. Mais la situation n’est pas pour autant désespérée, il existe des solutions pour changer les choses. “Pour y arriver, il faudrait changer les principes d’éducation dès le plus jeune âge, il faudrait arrêter de montrer aux enfants des pompiers hommes et des infirmières femmes femmes, ça les empêche de se projeter au-delà de ça. Ce qu’il faut faire c’est montrer toute une variété de modèles que ce soit à la télé, dans les publicités”, ajoute Camille W.

Le temps partiel pour les femmes : avantage ou inconvénient ? 

Source : Statbel

45% des femmes sont employées à temps partiel. Ce temps de travail réduit n’est pas nécessairement un choix, même si plus de la moitié d’entre-elles affirment que ce temps partiel leur permet d’avoir du temps pour s’occuper de la famille. Pour les hommes, les temps partiels sont l’occasion de cumuler plusieurs emplois, pour continuer leurs études ou leur du passage à la (pré)pension.

Ce temps de travail réduit a beaucoup de conséquences néfastes sur les femmes : des difficultés supplémentaires pour arriver aux postes à responsabilité, une pension réduite, un sentiment d’injustice ressenti face à la société dans son entièreté, un sentiment que la société ne donne pas l’occasion à tous de s’épanouir et de s’exprimer librement. Le changement de mentalité s’inscrit dans une procédure qui prendra du temps ; le chemin est encore long.

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