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Folklore étudiant : quelle image pour les femmes en 2023 ?

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Folklore étudiant : quelle image pour les femmes en 2023 ?

Folklore étudiant : quelle image pour les femmes en 2023 ?

Publié le 22-06-2023 par , , et

Chants sexistes, agressions, humiliations… Le folklore estudiantin peut être toxique pour les femmes. Sans être la norme. Les lignes bougent, mais il y a encore du travail.

« Cela ne devrait pas être un combat de se sentir soutenus dans la mise en place d’un folklore plus accueillant, bienveillant, inclusif et sûr », déclarent, dans une lettre ouverte, les différents délégué(e)s « Égalité et Inclusivité » de l’Université libre de Bruxelles (ULB). Avant de présenter leur démission. La volonté de rendre le folklore étudiant bruxellois plus inclusif a commencé avec le mouvement #MeToo, qui a favorisé la prise de parole de nombreuses personnes. Les moyens mis en place par les autorités universitaires sont pourtant rares.

Entre deux générations de baptisées
En 1978, les étudiants étaient déjà présents sur les marches de la collégiale Sainte Waudru à Mons, une tradition qui perdure. ©Cercle Warocqué

« Je pense que le folklore est tel qu’il est. Il faut savoir contextualiser. » Baptisée en 1993 dans le cercle « Médecine » à l’Université de Mons (FMM), Corinne Wauquier enseigne aujourd’hui les sciences dans le secondaire. Sa fille, Arwen Marillesse, 21 ans et étudiante en Sciences Humaines et Sociale à l’UMons, a décidé de faire son baptême en 2021 dans la faculté de gestion à Warocqué (WAWA): « Je suis en partie d’accord avec ma maman. »

Mère et fille ont toutes les deux vécu leur expérience de bleusaille différemment. La société a évolué de 1993 à 2021 et il en est de même pour les activités de baptême estudiantin.

De gauche à droite, Arwen et sa mère Corinne. © Clotilde Vallée

Activités différentes

« Certaines activités ont été supprimées depuis ma bleusaille en 1993 et à raison », raconte Corinne Wauquier. Des pratiques portées principalement sur le sexe et la nudité qui ne sont désormais plus autorisées. Ces changements datent de 2015, d’après la mère. « Ces activités étaient tendancieuses et mettaient à mal la majorité des bleus et des bleuses. Mais ça ne m’a pas, pour autant, traumatisée, on ne réfléchissait pas spécialement à ce qu’on faisait », témoigne la baptisée FMM. L’alcool était également autorisé pour les bleus lors des activités de baptême, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, comme stipulé dans la charte, adoptée en 2022.

Lexique sur le folklore estudiantin

Bleu : nom donné à un (nouvel) étudiant souhaitant faire son baptême.

Bleusaille : période d’initiation d’un bleu avant le baptême. 

Comitard : chef responsable de cercle élu par les baptisés pour encadrer l’ensemble des activités folkloriques.

Toge : cape portée uniquement par les comitards aux couleurs de son cercle.

Guindaille :  activité festive organisée par des baptisés.

Penne : couvre-chef traditionnel porté par les baptisés. Dans les universités catholiques, la penne s’appelle la « calotte ». 

Poil/plume : étudiant baptisé masculin doit être appelé « poil » par les bleus, une femme doit être appelée « plume ». 

Mais, à partir de 2021, les choses ont commencé à être totalement différentes. Les règles de la bleusaille ont évolué : pas de sexe, pas de nudité et pas d’alcool. « Je n’ai jamais dû me mettre nue, ni devoir faire le jeu des positions sexuelles », témoigne Arwen Marillesse. Une pratique qui peut être considérée comme innocente par les poils et plumes, mais dégradante pour les bleus. « L’alcool n’était pas autorisé lorsque j’étais bleuse, on ne buvait pas pendant les activités sauf lors de la royauté pour élire le roi des bleus, les affonds se faisaient à la bière», continue la baptisée WAWA.

Comitarde de baptême du cercle des Sciences de l’ULB
© Clotilde Vallée

« Il y a désormais beaucoup moins de comportements déplacés. Avant, on se permettait plus de choses », raconte Corinne. Par « plus de choses », elle entend les attouchements que les bleuses pouvaient subir pendant la bleusaille. « Les vieux cons », comme elle les appelle, se sont permis de toucher les fesses et/ou les seins de quelques bleuses présentes dans la pièce. Ces comportements ont été punis par les comitards et ces anciens ont été expulsés de la soirée, assure-t-elle.

« Il y a plus de femmes que d’hommes qui sont baptisés. Déjà en 1993, c’était le cas », explique la mère. « Sur une quarantaine de bleues, 24 étaient des filles. » Sa fille confirme : « Nous, on était 27 filles contre 18 garçons. »

« Les femmes connaissent une charge mentale plus importante que les hommes, c’est peut-être pour ça qu’il y a plus de femmes baptisées. Les insultes nous passent au-dessus de la tête », poursuit l’ancienne baptisée.

Si les jeunes femmes sont nombreuses, elles ne sont pas forcément choisies pour les postes à responsabilités. En 1993, sur huit comitards, deux filles occupaient une fonction importante. Elles étaient, en majorité, des secrétaires. Il en va de même, en 2021, puisque la jeune étudiante se souvient que trois filles occupaient un poste à responsabilité sur une douzaine de comitards.

 

Corinne durant sa bleusaille. Exemples d’activités proscrites à l’heure actuelle. ©Corinne Wauquier

Sœur, lève ton verre ?
Le Beach Volley de Solvay sur le parking de l'ULB, dernière festivité estudiantine avant le début des examens. © Clotilde Vallée

La bleusaille, destiné aux nouveaux étudiants de l’université, fait partie du folklore. Un folklore où la transmission de valeurs comme la solidarité, l’ouverture d’esprit ou encore le sens de la fête, est important. Via des épreuves, les comitards testent la force psychologique des bleus.

Si avant l’arrivée d’Internet, être baptisé était une condition quasiment sine qua non pour obtenir des synthèses de cours et s’intégrer socialement, aujourd’hui, elle permet surtout de créer des liens fraternels autour de la fête et d’activités culturelles. C’est également possible de le faire dans des cercles de non-baptisés qui ont fait leur apparition dans les années 2000. Ceux-ci ont été encouragés par les universités pour proposer plus d’opportunités de s’intégrer.

Un autre aspect important à prendre en considération sont les différences de mentalités qui existent entre les universités et davantage entre les cercles d’une même université. À chacun sa manière de gérer la bleusaille. Il y a des épreuves qui sont exclusives à certains cercles, des chants entonnés dans une ville et pas dans d’autres. Tous les cercles sont différents.

Les chants folkloriques

Une grande partie de la bleusaille consiste en l’apprentissage de chants. Des chants paillards, pouvant être allègrement considérés comme sexistes ou racistes. Ils sont le reflet d’une autre époque. « La Salope », « Caroline la putain », « Ode à une féministe »,… sont des chants qui, une fois inclus dans un contexte, ne sont pas « forcément problématiques », selon Corinne Wauquier : « Je ne pense pas que le fait de chanter ces chants amènent quelqu’un à avoir un comportement déplacé envers les femmes. Mais je trouve que ça peut être intéressant de créer des nouveaux chants plus inclusifs pour refléter la société actuelle. »

Parodie folklorique de l’hymne national belge.

 

« Ces chants sont évidemment à prendre au second degré, c’est sûr que ça peut paraître vachement sexiste, mais c’est dans l’esprit du baptême de choquer et d’être politiquement incorrect », déclare Noémie Devroede, ancienne présidente du cercle Waroqué (WAWA) de l’Université de Mons (UMons). Elle ajoute : « Tous les chants folkloriques ne sont d’ailleurs pas comme ça, le tout c’est de bien les sélectionner. »

Ces mêmes chants sont d’ailleurs aussi amenés à évoluer avec leur temps. C’est le cas du Semeur (chant des étudiants de l’ULB), passé de « Frère, lève ton verre» à « Sœur, lève ton verre».

 

Du folklore aux agressions
La gueule en terre est toujours une pratique imposée aux bleus. © Faculté de Médecine de Mons

Si certaines filles ont accepté de donner leur prénom et de témoigner à visage découvert, ce n’est pas le cas de toutesGrâce à de nombreux mouvements, la parole des victimes se libère de plus en plus. Mais ce n’est pas le cas partout. À Mons, par exemple, certaines jeunes filles restent silencieuses, par honte ou par peur de ne pas être crue. À Bruxelles, la page Instagram « Balance ton folklore » a, notamment, aidé à délier certaines langues. Ce compte a vu le jour, le 9 mars 2021, au lendemain de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Lancé par un collectif d’étudiants anonymes, la page regroupe différents témoignages de personnes victimes de violences dans le milieu estudiantin de l’ULB.

Cette initiative s’inscrit dans le contexte d’émergence du mouvement #MeToo, en 2017, avec l’affaire Weinstein. Porté par de nombreuses femmes, cet élan a permis la prise de parole de nombreuses personnes afin d’oser dénoncer des comportements déplacés, allant de paroles sexistes aux attouchements sexuels ou viols.

Entre pratiques douteuses lors de la bleusaille et comportements déplacés en guindaille, les témoignages ont afflué par centaines en quelques semaines. Ce moment de transition entre le silence et la parole a été un véritable électrochoc dans le milieu étudiant bruxellois. Une situation qu’a connu Sarah Rousseau, baptisée au Cercle de Philosophie et Sciences Sociales (CPS) et ancienne présidente de l’Association des Cercles Étudiants (ACE). La jeune femme fait partie du monde de la guindaille depuis 2016 : « Avant, beaucoup de comportements sexistes étaient normalisés. On se disait juste que c’était comme ça et puis c’est tout. Personnellement, j’ai bien vécu mon baptême et je n’ai subi aucune agression. Mais j’ai plein de cobleues qui l’ont super mal vécu et ne sont plus jamais revenues en guindaille.»

Cette prise de conscience avait déjà commencé avant l’ouverture du compte Instagram :« La parole a commencé à se libérer quand une fille a été élue pour la première fois présidente du Cercle Polytechnique (CP). Elle était très engagée et elle a voulu commencer à mettre en place des choses pour que les filles puissent parler librement de leur vécu », raconte Sarah. L’ACE a suivi cette initiative lancée par l’ancienne présidente du CP et ils ont commencé à contacter des juristes, puis à mettre en place des protocoles pour recevoir des témoignages.

 

C’était le bon moment au bon endroit. Tout à coup, on a été 5-6 à prendre conscience que les choses devaient changer et à vouloir mettre des choses en place pour que ça bouge.

À partir de 2021, la situation a continué d’évoluer, mais pour l’ancienne présidente de l’ACE, ce n’est pas assez : « Il y a eu énormément de promesses faites par les cercles qui n’ont pas vraiment été tenues. Les cercles ont commencé à en avoir marre de toujours faire des efforts et les actions sont restées au point mort. »

L’influence du groupe

« À la dernière activité, en tant que bleus, on devait faire une danse sur une scène devant tous les comitards de tous les cercles et on était tous tout nus. C’était un des pires moments de ma vie », se remémore Flora (prénom d’emprunt), baptisée au Cercle des Sciences (CDS) à l’ULB. Quand on lui demande pourquoi elle a accepté de le faire, la réponse est claire : « Tout le monde le faisait donc je me suis sentie obligée de le faire pour rentrer dans le moule. » 

Quand j’étais bleuse, on m’a forcé à faire le rameur avec deux pénis de mes cobleus. Ils n’étaient pas d’accord avec cette pratique et moi non plus. Mais on s’est tous forcés à le faire pour pouvoir continuer à faire notre bleusaille.

Ce sentiment d’obligation durant la bleusaille fait référence à une théorie psychologique connue : la preuve sociale. Dans leur livre Psychologie sociale, Vincent Yzerbyt et Olivier Klein, expliquent : « pour savoir s’il est convenable ou pertinent d’adopter tel ou tel comportement, de ressentir telle ou telle émotion, on s’inspire du comportement des autres. » Il est donc parfois compliqué, en pleine bleusaille, d’être la seule personne à ne pas accepter de faire une activité quand tout le reste y consent sans sourciller.

Et maintenant ?
La fresque inclusive sur un des murs de la Jefke a été installée en octobre 2022 pour rappeler aux étudiants de l'ULB le consentement lors des fêtes étudiantes. © Clotilde Vallée

Manon Picca a 20 ans et cette année, elle a décidé de faire son baptême à la Faculté de Médecine de Mons (FMM) : « Je voulais en savoir plus sur le folklore, qui se cachait derrière le baptême et le fait de voir de nouvelles amitiés fortes se créer. Cela me donnait envie d’intégrer, moi aussi, une famille et de rencontrer de nouvelles personnes. »

Dans son cercle, il y a une majorité de femmes : « Même dans le comité des fêtes, nous avons six filles qui ont un poste à responsabilités sur les dix disponibles. » La bleue souligne ainsi la présence importante de femmes dans son cercle et leur rôle actif dans les différentes instances de l’organisation.

Manon n’a pas éprouvé de grandes difficultés à faire sa bleusaille et elle en garde un bon souvenir : « Si je devais recommencer, je la recommencerais 1.000 fois. » Pendant son baptême, Manon n’a pas subi ou vu des comportements déplacés : « Le cercle fait très attention à ça et fait en sorte que ce genre de choses n’arrive pas. » En cas de comportements inadéquats ou tout autre comportement qui ne respecte pas la charte, mise en place par les universités en collaboration avec les cercles, les membres peuvent être exclus.

Grâce au baptême, Manon (sur la droite) a pu se forger des amitiés solides. © Manon Picca

L’instauration d’un règlement

La charte, dont parle Manon, n’a pas toujours été là. En 2020, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt (PS), demande à l’Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur (ARES) d’écrire des recommandations pour faire valoir les droits des étudiants. Après plusieurs discussions entre les représentants des étudiants et les autorités académiques, une charte est créée  : La charte des droits et des devoirs pour les baptêmes étudiants. On y trouve des règles comme le libre choix : l’étudiant peut arrêter son baptême dès qu’il le souhaite et les organisateurs ne peuvent pas organiser des activités pendant les heures de cours. Il y a aussi des règles morales : pas de discrimination, respect de l’intégrité physique ou morale…

 

 

Cette charte s’adresse à toutes les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles, mais n’a aucune valeur contraignante, les universités se réservent le droit de créer leurs propres chartes ou d’apporter des modifications à la charte effectuée par l’ARES

 

Pourtant, cette charte n’a pas empêché toutes les dérives, notamment celles liées aux droits des femmes. En effet, d’autres scandales ont éclaté suite à la publication de ce texte. C’est pourquoi la ministre de l’Enseignement, Valérie Glatigny (MR), a demandé à l’ARES de consolider la charte originale. « Nous avons contacté un panel de représentants d’étudiants et de représentants des autorités académiques. Après plusieurs discussions, nous nous sommes mis d’accord sur ce qui devait figurer dans la charte », explique Moreno Maria, référente à la direction académique de l’ARES.

Dans la charte, l’académie ne prête pas plus attention aux droits des femmes : « Nous ne faisons aucune distinction entre les hommes et les femmes. Mais on a organisé une journée autour du folklore et l’un des principaux thèmes abordés était consacré aux violences sexistes et sexuelles dans le monde estudiantin. Nous avons pu collecter de nombreux témoignages et avons longuement échangé sur les bonnes pratiques à avoir dans le monde folklorique. Un rapport sortira le 6 septembre sur ce sujet. »

Suite à la diffusion de la charte, l’ARES a effectué une enquête sur les effets positifs ou négatifs de cette dernière. Les résultats seront diffusés le 1er mai prochain.

 

Extraits de la charte :

La charte vise à consacrer l’application des principes suivants auprès des parties prenantes :

– Libre choix de participer ou non aux activités, sans subir ni faire subir de pression morale et physique, tant individuellement que collectivement.

– Respect de la dignité humaine, ainsi que de l’intégrité physique et morale de toutes et tous.

– Prévention et lutte contre toutes formes de discrimination, de violence et de harcèlement (par rapport au sexe, au genre et à l’identité de genre, au handicap, à l’âge, à l’origine ethnique ou nationale, à l’orientation sexuelle, aux convictions religieuses, etc.).

– Libre choix de consommer ou non de l’alcool et certains aliments lors des activités.

– Mise en place et respect d’un cadre comprenant des mesures de sécurité assurant la santé physique, morale et psychologique des participants et participantes afin que celles-ci se déroulent sans danger pour toutes et tous.

– Prise en compte de l’impact potentiel sur les études lors de l’organisation des activités et de la participation à celles-ci, en favorisant le dialogue entre l’ensemble des parties prenantes.

– Respect de l’environnement et du bien-être animal.

 

La mise en place de dispositifs

À l’ULB, des dispositifs sont mis en avant par l’ACE en collaboration avec les autorités de l’université : les safe zones où des délégués Égalité et Inclusivité (EI), créées par les cercles étudiants eux-mêmes, assurent l’écoute et l’aide aux personnes qui en ont besoin.

Néanmoins, les délégués EI ont récemment fait part de leur ras-de-bol, et la plupart d’entre eux ont démissionné. En effet, ils ne se sentent pas soutenus par les autorités académiques. Contactée par nos soins, l’ULB n’a pas souhaité répondre et nous a redirigés vers Marie Gillotay, présidente de l’ACE. Celle-ci comprend ce ras-le-bol, mais assure ne pas pouvoir proposer de meilleures alternatives : « Nous ne pouvons pas faire appel à des prestataires extérieurs, comme la Croix Rouge, car ils ne sont pas disponibles 4 jours par semaine pour encadrer toutes les activités folkloriques… Je comprends que les délégués aient l’impression de ne pas être entendus… Mais nous essayons, avec les autorités de l’ULB, de faire de notre mieux. » 

 

Avec le temps, j’ai l’espoir qu’on trouvera des solutions pour éviter les agressions, la forte consommation d’alcool… Bref, tous les problèmes liés au monde folklorique.

Ce que demande la présidente de l’ACE, c’est du temps. « Depuis que les femmes ont pris la parole, nous avons remarqué qu’il y avait une diminution du nombre de personnes agressées. Bien sûr, il y en a encore. Mais nous allons continuer à nous battre pour que cela cesse. Malheureusement, ça ne peut pas se faire du jour au lendemain.»

Si vous êtes victime ou témoin d’agression sexuelle à l’ULB, vous pouvez contactez le Centre d’accompagnement et de soutien dans les risques de harcèlement envers les étudiant(e)s (Cash-e) et contactez le numéro gratuit à destination des victimes de violences sexuelles : 0800 98 100
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