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Made in Belgium : Le choix de produits de qualité

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Made in Belgium : Le choix de produits de qualité

Made in Belgium : Le choix de produits de qualité

Publié le 30-03-2017 par
Manger local, de la terre à mon assiette

Les aliments parcourent souvent de nombreux kilomètres avant d’arriver dans nos assiettes. Un aliment préparé en Belgique peut très bien contenir plusieurs ingrédients qui ont parcouru le globe. Nous voyons très bien d’où viennent les pommes que nous mettons dans notre panier. Mais d’où viennent les pommes de la tarte aux pommes que nous avons achetées dans notre supermarché ?

En achetant des fruits et légumes ou des préparations maison d’un artisan qui transforme une production locale, bien des kilomètres sont évités. Alors comment faire pour les éviter justement ? Les réponses ne sont pas si simples. Pourtant, du côté des consommateurs, nombreuses sont les possibilités qui s’offrent à nous pour acheter local de manière bien organisée.

Acheter local, oui mais quel « local » ?

Le terme n’est effectivement pas très précis. Pour certains, cela signifie manger des produits belges. Pour d’autres, cela signifie plutôt manger des produits régionaux. Selon plusieurs études, au-delà de 500 « kilomètres alimentaires », les produits ne peuvent pas être considérés comme « locaux ».

Dans la pratique, nous pouvons considérer comme locaux les produits les plus proches de chez nous. En réalité, ce qui compte, c’est le trajet effectué par les marchandises du lieu de production jusqu’au point de vente.

Comment et où acheter local ?

Que peut faire le consommateur qui cherche à renouer une relation avec les producteurs près de chez lui ? Petit aperçu des initiatives citoyennes.

Participer à la cueillette chez le producteur et s’offrir le plaisir de flâner au marché fermier reste encore la meilleure manière de connaître les producteurs locaux près de chez vous.

C’est le principe des GAC (Groupement d’Achat Commun) et des GASAP (Groupe d’Achat Solidaire de l’Agriculture Paysanne). Dans ces structures, les consommateurs achètent chaque semaine un panier de légumes et de fruits locaux. Le but, aucun intermédiaire et un prix le plus juste possible. Les légumes, fruits ou autres produits de saison sont issus de l’agriculture bio, parfois paysanne, mais toujours locale.

Les participants d’un GAC se rassemblent régulièrement et font leurs achats avec une formule de panier hebdomadaire. Un GASAP va plus loin. Les participants s’engagent à l’avance à acheter la production d’un maraîcher, afin de lui permettre de mieux prévoir sa saison et de lui donner une base financière.

Grâce à cette formule, les habitants d’un quartier ou d’une région sont incités à manger plus local et plus sain. Mais surtout, cette dynamique permet de créer un noyau dur autour de l’agriculture paysanne dans la région. Le réseau des GASAP bruxellois propose un aperçu détaillé.

 

À côté des difficultés rencontrées par les agriculteurs ruraux, des initiatives potagères ont pris place dans les zones les plus urbaines du pays, comme à Bruxelles.

Cultiver dans les grandes villes pose toutefois quelques problèmes car les espaces exploitables y sont rares. Certains ont ainsi eu l’idée de semer sur les toits de la ville.

Le « potager sur la KBR » est né en 2012 et constitue le premier potager expérimental sur la terrasse de la Bibliothèque Royale de Belgique. La grande terrasse dispose d’une bonne exposition au soleil et est gratuitement accessible au public.

Ce projet innovant ne vise pas seulement la production de légumes mais également la sensibilisation à l’alimentation durable, saine, locale et de saison. Les cultivateurs urbains utilisent des graines 100% biologiques qui proviennent de producteurs belges, préservant ainsi la biodiversité et des variétés anciennes et oubliées.

La production des légumes est destinée pour une part à la cafétéria de la KBR et le reste est vendu sur place ou à des restaurants Slow-Food dans le périmètre. La grande majorité des légumes ne parcourent jamais plus de 5 kilomètres entre le lieu de production et celui de consommation. L’agriculture pratiquée est 100% écologique, ce qui veut dire qu’elle n’utilise aucun pesticides ou engrais chimiques.

Un autre projet, privé cette fois, propose des parcelles verticales de potagers entretenus par des employés, pour des riverains. La ferme urbaine « Peas and Love », plantée sur le toit de Caméléon à Woluwe-Saint-Lambert permet aux « Urban Farmers », les fermiers urbains, de vivre une expérience autour de la dimension communautaire et de la reconnexion à la nature. Ces clients riverains, désireux de renouer avec une alimentation saine et locale, pourront profiter à partir de cet été de la récolte de leur parcelle de potager.

 

 

 

 

 

De nouvelles initiatives se créent, à l’exemple de Local Eat, outil gratuit de géolocalisation qui permettra bientôt aux consommateurs de trouver les producteurs wallons et bruxellois et les points de vente à proximité de l’endroit où ils se trouvent.

 

Les magasins locaux à Bruxelles : distribution à grande échelle ?

Les produits locaux se trouvent aussi en épicerie, dans les magasins bio, et de plus en plus dans les grandes surfaces. Pour nous, consommateurs, l’avantage est clair : nous n’avons pas besoin de faire plusieurs magasins. Pourtant, en grande surface, on se trouve dans une structure dont le credo principal reste la rentabilité. De plus, la présence des produits locaux semble servir l’envie des enseignes d’attirer les clients sensibles à la démarche.

BelgoMarkt a pu allier, quant à lui, supermarché et produits locaux, le tout dans une démarche citoyenne. Le magasin a ouvert il y a un an à Bruxelles dans le quartier Matongé/Saint-Boniface. Il souhaite privilégier le circuit court en proposant des denrées cultivées et/ou entièrement transformées en Belgique, issues des 3 régions de notre pays. Cela n’exclut pas que l’on y trouve aussi des fèves de café éthiopien et brésilien par exemple, ces dernières étant valorisées chez nous, comme nous l’explique Zacharia, gérant du magasin.

« Si l’on voulait être local à l’extrême, on ne pourrait pas trouver les aliments préférés des Belges ici, comme le café. C’est pour ça que nous travaillons avec Or Coffee Roasters, une compagnie belge qui s’occupe de tout, de la production en Ethiopie et au Brésil à la torréfaction en Belgique. Il n’y a pas de café plus éthique. »

Comme dans une grande surface habituelle, on retrouve quasiment tous les produits. On y trouve bien évidemment de quoi s’alimenter comme des fruits et légumes, des pains et céréales, de la viande et du poisson, des produits laitiers, de l’épicerie fine, des bières et des jus, des biscuits et bonbons en tout genre, mais aussi des plats préparés par le traiteur du magasin. On y trouve également des produits de cosmétique et d’entretien. Quel que soit notre choix, nous avons l’assurance d’avoir dans notre assiette des aliments de saison qui proviennent des producteurs les plus proches de chez nous.

Après avoir parcouru toute la Belgique à la rencontre des producteurs, 3 amis bruxellois fondent ce nouveau concept de supermarché de proximité qui commercialise des produits belges cultivés, produits et/ou entièrement transformés en Belgique. Ils travaillent en circuit court, ce qui leur permet de garantir un maximum de transparence et de restaurer la confiance entre producteurs et consommateurs. À chaque produit est assignée une fiche de présentation indiquant où et comment il est produit, s’il est transformé ou pas. Dans les rayons, les portraits des différents producteurs s’affichent donc au-dessus des différents produits.

« Certains produits ne peuvent clairement pas être vendus ici. Les délicieuses crevettes grises de Belgique, par exemple. Il faut savoir que même si on les pêche chez nous, en Mer du Nord, elles font un aller-retour au Bangladesh pour être décortiquées. A côté, on vend tout de même de la viande. Une viande comme on la vend, ça n’existe plus en 2017. »

Une transparence qui se remarque également sur les prix affichés. Deux prix pour chaque produit. Celui auquel le magasin achète le produit directement chez le producteur et celui auquel il le vend aux consommateurs. A ce premier prix, ils ajoutent 1,6% de TVA et 30% de marge.

Avec la suppression des intermédiaires, ce concept belgo-belge propose des prix assez doux. Le trio ambitionne d’être concurrentiel avec la grande distribution.

« Pour diminuer encore un peu plus l’impact écologique, le magasin tente de limiter au maximum les emballages. On vend beaucoup de produits en vrac pour que les gens puissent acheter la quantité dont ils ont réellement besoin. Sans les emballages, nos fruits et légumes bio sont moins chers que ceux vendus dans les supermarchés de la grande distribution », confirme le gérant.

Cette consommation plus écologique permet également de redynamiser l’économie locale. En travaillant avec des petits producteurs belges, « cela permet de redistribuer les richesses chez nous, en Belgique », confie Zacharia.

Les très nombreuses personnes qui entrent et sortent de ce supermarché d’un nouveau genre sont-elles la preuve que la population cherche désormais à consommer belge ? De telles initiatives semblent effectivement être la preuve d’une reprise de conscience collective sur le mode de production et de consommation. Ce projet a rencontré, dès l’ouverture, un bel engouement auprès des consommateurs bruxellois, ravis de voir « enfin » débarquer une enseigne proposant des produits qui varient de ceux proposés par les traditionnels supermarchés.

« Il n’y a que des clients fidèles. Ceux qui viennent en journée et qui vivent dans le quartier. Ce sont ceux qu’on préfère car on voit vraiment une envie de leur part de consommer autrement. Ils veulent manger plus sainement, plus écologique mais ils tiennent surtout à aider les petits producteurs et artisans de leur pays. Puis, il y a ceux du soir, qui sortent des bureaux et qui viennent vite pour manger quelque chose de bon et goûteux. »

Et le Bio dans tout ça ? Eh bien non, BelgoMarkt n’est pas que ça. Si c’est bio, c’est tant mieux. Mais ce que privilégie le trio, c’est avant tout l’artisanat fermier, comme un pied de nez à la nourriture industrielle.

Nathan Pera, désillusion bruxelloise

Il est 16h, le soleil brille, Nathan est assis en terrasse d’un café sur le campus de l’Alma. Il profite de ce temps qui lui rappelle le sud de la France en buvant une bière belge.

« C’est une Zinnebir, je promeus la bière locale ! »

Ce jeune Marseillais de 23 ans est arrivé à Bruxelles en 2014 pour commencer des études de podologie. Outre le changement de cadre et de température, beaucoup d’autres de ses habitudes ont été modifiées.

Nathan est originaire de Martigues, un petit village à 30 minutes de Marseille en voiture. Proche d’une grande ville et en même temps tellement loin. Autour de chez lui, des champs parsemés de petites fermes s’étendent à perte de vue. Par la force des choses, chez les Pera, on mange local depuis toujours. Pas besoin d’aller chercher des légumes au magasin du coin, il suffit de faire dix minutes à pied pour faire le plein de fruits, œufs, et légumes en tout genre. Les habitudes alimentaires sont donc rythmées par les saisons. Pas de tomates en hiver, et moins d’agrumes en été.

Quand il doit quitter son village natal pour entamer des études de médecine à Marseille, Nathan réussit à continuer à consommer local en allant s’approvisionner chez ses parents le weekend.

« Je repartais le dimanche soir avec un coffre rempli de nourriture. Toujours des légumes frais, de la viande, du pain et des yaourts faits maisons. »

Mais après un échec en première année de médecine et un départ pour la Belgique, les choses se sont un peu compliquées.

« A l’heure d’aujourd’hui, bien manger c’est réservé aux riches. Surtout en Belgique où la nourriture est hors de prix. »

En arrivant à Bruxelles, il a pourtant cherché à continuer ses habitudes. En faisant ses courses au marché ou en s’intéressant à des magasins promouvant l’agriculture locale, encore rare à l’époque. Puis il s’est tourné vers différentes GASAP (Groupe d’Achat Solidaire de l’Agriculture Paysanne). Mais les paniers proposés pour une personne ne sont pas assez fournis pour lui, tandis que les paniers “duo” sont bien trop chers pour son budget.

« J’ai justement eu un grand débat avec un de nos professeurs la semaine dernière. Il soutenait que c’était facile de manger sain et varié. En effet ça l’est, mais ça coûte cher. Alors quand t’es étudiant, c’est tout sauf évident. »

Au bout de plusieurs tentatives, Nathan a fini par baisser les bras.

« Ne pas acheter local ça me permet de sauver environ 40 euros par mois. Ce qui n’est pas négligeable vu le coût de la vie à Bruxelles. »

Mais une fois qu’il a commencé à perdre ses bonnes habitudes, il n’a pas réussi à retrouver cet équilibre.

« Je me suis mis à acheter des légumes et de la viande lambda, sans regarder l’origine de ce que j’achetais. Puis j’ai comparé les prix avec les marques magasins, et ensuite les sous marques. A partir de là c’était fini. J’ai perdu le réflexe d’une alimentation variée, équilibrée et locale. Maintenant, j’alterne entre McDo et pâtes bolognaise. »

Il espère tout de fois que cette période ne durera pas trop longtemps et qu’il pourra vite revenir à une alimentation en adéquation avec ses valeurs.

Production locale : La mode des artisans belges

Consommer local ne veut pas seulement dire manger local. Face à l’offre abondante et très bon-marché des grandes enseignes, il n’est pas facile de se distancier de notre consommation effrénée de fringues et autres accessoires en tout genre. Pourtant, les vêtements que l’on y trouve et qu’on porte au quotidien sont loin d’être éthiques et sont souvent fabriqués par de jeunes enfants sous-payés.

Certains alors se tournent vers des alternatives et essayent de relever le défi d’une mode durable et responsable. C’est le cas de Joan De Rijck, créatrice bruxelloise qui, avec un peu d’idéalisme et beaucoup de volonté, décide de lancer en juin 2015 une boutique qui place l’humain et l’environnement au cœur de ses préoccupations. Elle la baptise les Brusselois(e)s.

Ce magasin propose une expérience shopping peu ordinaire puisqu’il met à l’honneur la mode de chez nous et propose des pièces uniques où chaque designer belge y ajoute sa touche personnelle. La Belgique a du talent, et on le sait ! Ce nouveau concept-store le prouve encore une fois.

Joan sélectionne des vêtements et accessoires à la mode, tous issus de créateurs qui vivent en Belgique. La créatrice utilise des matières de qualité, telles que le cachemire. Elle en fait des écharpes et bonnets, pour femmes, hommes et enfants.

Dans la boutique, on y trouve aussi des parapluies à la crosse sculptée en tête de chien crées par la fondatrice. Une Française installée à Bruxelles en profite pour y exposer des vêtements qu’elle réalise en Belgique, de leur conception à leur réalisation. La fabrication de sa collection est 100% belge.

Consommer « responsable » dans le respect des conditions de travail a évidemment un prix.

« On ne trouve évidemment pas d’affaires à 5€ dans la boutique. Seules les grandes enseignes qui font faire leurs vêtements par des ‘esclaves’ peuvent se permettre ces prix cassés. Qu’on se le dise, c’est de l’exploitation. Je crée moi-même donc je sais le temps que ça prend. De tels prix, c’est juste impossible ici », explique la fondatrice du projet.

Les Brusselois(e)s a pour vocation de devenir un lieu d’échange à Bruxelles. « Bientôt, une créatrice en dentellerie viendra travailler dans la boutique pour qu’elle puisse montrer son savoir-faire aux clients. C’est très local. C’est génial pour la boutique. »

Ce collectif de créateurs nés à Bruxelles ou qui ont fait de la capitale leur ville de cœur ou d’adoption, le revendique : ils sont « Les Brusselois(e)s de naissance, de cœur ou d’adoption ».

Étalage de chapeaux

Non loin de là, à deux pas de l’église Saint-Boniface, dans une autre vitrine totalement « Made in Belgium », il est également possible d’acheter des produits réalisés par des Belges, dans un esprit d’achat responsable. Du local à 100%.

C’est aussi une histoire belge. Celle de deux belges plus exactement. Une de naissance, Gladys, et l’autre d’adoption, Pouria, sensibles tous deux au développement durable, aux filières courtes mais aussi à la belgitude.

« Un ami, passionné de bière, a ouvert un jour le Melting Pot, un magasin qui propose uniquement des bières artisanales belges. Ensuite, nous avons vu un reportage sur France 2 sur les changements de vie. Ça nous a donné envie de nous lancer », explique Pouria.

Le couple d’architectes décide alors de se lancer dans une nouvelle aventure.

À l’intérieur de la boutique, bijoux, pochettes, bougies, cadres, vêtements et autres bières entreposés sur les étagères ont été sélectionnés avec une attention toute particulière, « ce sont uniquement des objets qu’on aurait aimé acheter nous-mêmes ».

Ces objets ont tous un point commun : ils ont été créés par des belges qui croient en l’achat responsable et à la filière courte. Chaque objet a lui aussi sa fiche où l’on y découvre le créateur. Révéler le visage humain des personnes qui créent, voilà un des buts de l’initiative.

« On essaie de mettre les visages de chacun des créateurs, avec leur nom, photo et ville, pour que les gens se rendent compte qu’il y a quelqu’un derrière chaque produit. Cela crée une proximité entre le créateur et le client », confie Pouria.

L’argent n’est pas leur principale motivation. « Même si le magasin fonctionne bien, on ne fait pas ça pour devenir riche. D’ailleurs, on ne le deviendra jamais avec ce seul concept. »

D’une phrase percutante, Pouria redynamise l’économie locale : « J’aime dire aux clients, qu’en achetant chez nous, ils participent à leur pension ».

Pouria, co-fondateur de BelgikÏe

Et les gérants ne sont jamais à court d’idées. Pouria est sur le point de lancer une plateforme internet en trois langues qui vise tous les créateurs-artisans vivant en Belgique. Elle aura pour but de sensibiliser à l’achat responsable.

Selon François Lohest, maraîcher et chercheur à l’ULB, « le fait de consommer local n’a rien d’une mode. C’est une tendance qui existe depuis longtemps. Ce qui change, c’est cette ‘explosion’ des différentes manières de consommer des produits locaux ».

Pour les consommateurs, « il s’agit surtout de créer une reconnexion entre les producteurs et les consommateurs, de façon à ce que ces derniers puissent connaître la provenance des produits qu’ils achètent ».

En ce qui concerne les producteurs, « le circuit-court leur permet de gagner mieux leur vie, étant donné le nombre réduit d’intermédiaires qui les sépare des consommateurs. Cela apporte aussi l’envie aux producteurs et créateurs de continuer leur métier, et surtout, de le faire bien ». Les producteurs semblent ainsi apprécier également cette évolution car elle permet une importante revalorisation de leur savoir-faire et de leur métier.

Ces nombreuses et originales initiatives permettent donc de créer des liens, non seulement entre producteurs et consommateurs, mais aussi entre la ville et sa population. Le « Made in Belgium », c’est le choix des produits de qualité de notre territoire …

#produits locaux

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