Cannes, Venise, Berlin, strass, paillettes et tapis rouge. Cet univers en font rêver plus d’un et pourtant sous le tapis se cache une couche de poussière insoupçonnée.
Depuis presqu’un siècle les festivals de cinéma occupent tour à tour l’attention médiatique et fait rêver petits et grands. Derrière ces événements qui font la météo du septième art se cachent pourtant une ribambelle de relations sinueuses avec les institutions politiques nationales…et internationales.
Mais ces évènements qui nous sonnent comme une ode à l’art et au divertissement masque un enchevêtrement de relations politiques et diplomatiques internationales avec des jeux d’influence qu’il est très compliqué de déceler et encore plus de démêler.
On aurait du mal à imaginer que ces événements, ces célébrations du cinéma, ont été initialement les instruments de régime autoritaire et le théâtre d’enjeux internationaux dans lesquels guerres et paix étaient les mises. La genèse des festivals de cinéma prend ses racines dans les régimes fascistes et nazis pour grandir, dans l’adversité d’un décor de guerre froide. Difficile de s’imaginer que Cannes était un lieu où luttaient Russes et Américains dans un autre champ de bataille que celui des armes. Difficile aussi de se dire que l’ours d’or a vu le jour sous un rideau de fer.
Pourtant ce fut le cas, et à de multiples reprises la situation aurait pu mettre le feu aux poudrières et embraser à nouveau le monde. Si on connait l’histoire des liens qui ont liés les entités politiques et les festivals de cinéma durant le 20e siècle, quels sont ceux qui demeurent encore aujourd’hui, quels sont les stigmates de tension et de conflits perpétuels.
Ces relations existent-elles encore ? Comment se manifestent-elle ? La situation est-elle pareille en tout lieu ? Les acteurs au cœur de l’organisation en sont-ils conscients ou ne sont-ils que les pantins de marionnettistes plus haut placés ? La censure existe-t-elle encore dans nos pays à notre époque ? Quelles solutions apportées ?