C’est à Béclers, dans la campagne tournaisienne qu’Alain Plancq a pris ses quartiers. L’homme, ancien maçon, s’occupe de Larawette depuis 2010. Par passion, par souci des autres, il est arrivé dans cette organisation il y a six ans. « Avant, rien n’était informatisé, c’était surtout un réseau d’entraide entre personnes âgées mais en perte de vitesse » .
Crédit photo : Antoine Pontrandolfi
La base du SEL ? Un service équivaut à un autre service. L’idée, c’est de mettre ses compétences au service d’une communauté.
Alors, Alain a donné de son temps pour rendre de l’ampleur à ce mouvement. Aujourd’hui, 130 personnes sont inscrites à Larawette. « J’ai toujours eu une mentalité à contre courant, peu fixée sur l’argent. Un réseau d’entraide, de solidarité entre voisins, ça ne doit pas se perdre ».
Créer un lien social entre les générations
Doté d’une forte conscience écologique, Alain Plancq encourage les personnes qu’il côtoie par ce SEL à se rapprocher de la nature.
« Mélanger les générations, c’est l’objectif d’un SEL. Il arrive qu’un jeune puisse aider une personne âgée pour un problème informatique, et que celle-ci lui donne des conseils de jardinage ».
L’empreinte sociale, très importante, doit rester l’essence principale de mouvements d’entraide locaux.
La part de scepticisme quant à ce phénomène de service pour service est tout de même très importante. « Ils pensaient qu’il y aurait beaucoup de profiteurs. Finalement, c’est l’effet inverse qui se produit. Certains ne comptent pas leurs heures pour rendre service. »
« Sauvegardons ces mouvements d’entraide »
L’argent n’entre jamais en compte dans un tel processus. Les valeurs d’un SEL sont avant tout le partage et la solidarité. Pour cette raison, il faut sauvegarder ce genre de mouvements. « En parler autour de soi, en ville comme en pleine campagne, c’est la meilleure solution ».
« Beaucoup de gens disent : il faudrait faire…mais de là à ce qu’ils le fassent, il y a une grosse marche à franchir ». Pour ne pas perdre cette conscience sociale et solidaire, l’initiative de gens dévoués tels qu’Alain Plancq est salutaire. À 56 ans, il sait qu’il doit sensibiliser les jeunes pour que ceux-ci puissent donner des « rawettes » à leur tour.