Mohammed Ahripou: acteur central du bourdonnement de la Ruche volontaire

Devoir faire la file aux caisses des supermarchés est devenu une routine pour une large majorité de personnes. S’alimenter aujourd’hui est, par la force des choses, devenu une véritable corvée. Mais, d’irréductibles bruxellois se sont soulevés contre cette routine en remettant au goût du jour la production locale, le lien plus direct entre producteurs et consommateurs et le côté social et humain intrinsèque à l’alimentation. C’est notamment ce que tente de réaliser à chaque « distribution de produits » la Ruche qui dit oui d’Auderghem, dirigée par Mohammed.

La quarantaine bien entamée et au style décontracté, Mohammed Ahripou a établi son repère au 19 avenue des volontaires à Auderghem sous la bannière de son association Man Natura. « J’ai toujours été à la recherche d’une alimentation saine et éclairée, et lancer une association tentant de (ré)concilier consommateurs et artisans/producteurs locaux ». L’association a donc commencé à se faire une place dans le milieu bruxellois de l’alimentation 2.0. « Il y a un peu plus de trois ans, j’ai reçu un coup de téléphone d’une start-up française appelée la Ruche qui dit oui. Elle me demandait si j’étais partant pour une nouvelle aventure : devenir responsable de la deuxième Ruche de Bruxelles, la Ruche volontaire».

« Les ruches sont avant tout des lieux d’échange et de rencontre »

Le principe d’une ruche est simple : elle permet aux riverains de pouvoir être en contact avec les producteurs locaux et de pouvoir commander et leur acheter, par le simple biais d’une inscription sur le site web, ce qu’ils ont à proposer. « Les ruches sont avant tout des lieux d’échange et de rencontre », précise Mohammed.

« Le jour où je sentirai que cette activité ne m’apporte plus autant de plaisir, je passerai la main »

« En Décembre, la ruche volontaire va fêter ses trois ans et depuis le premier jour elle n’a cessé de s’agrandir». Chaque samedi, c’est dans la joie, la bonne humeur et la dégustation de mets variés que les membres de la ruche volontaire viennent retirer leur colis directement chez les producteurs, et c’est avec un bourdonnement de plaisir que Mohammed encadre ce petit monde. « Le jour où je sentirai que cette activité ne m’apporte plus autant de plaisir, je passerai la main », conclut Mohammed.

Crédit photos: Mohammed Ahripou