Suite à l’affaire Weinstein, on ne compte plus le nombre de tweets ou de dénonciations faits sur les réseaux sociaux. Le hashtag a été lancé ce vendredi 13 octobre sur Twitter par Sandra Muller. Mais qu’en est-il du message qu’il transmet ?
A quel moment peut-on parler de harcèlement sexuel ?
L’une des premières choses à se demander, serait sans nulle doute : quelle est la frontière entre le propos perpétré « innocemment » et un comportement salace.
On peut dire que le harcèlement sexuel regroupe des avances sexuelles jugées offensantes et discriminatoires. Ce comportement doit être répété et il est multidimensionnel en passant pas les agressions verbales, les attouchements, voir le cyber-harcèlement.
C’est un acte punissable par la loi en Belgique, son auteur pourrait subir une amende de 50 à 300 euros et/ou un emprisonnement de 15 jours à deux ans. Mais pour arriver à ce résultat, la victime devra porter plainte.
Comment réagir vis-à-vis de cette mobilisation massive ?
Des citoyens se sont mobilisés en réaction aux nombreuses péripéties de l’affaire Weinstein. En passant par les discours moralisateurs ou solidaires, en voici quelques exemples :
Celles qui disent « j’apprendrai le self-défense à ma fille » apprenez plutôt le respect à vos fils #balancetonporc
— Kevin Cicconardi (@KCicconardi) 16 octobre 2017
Ma jeune élève de 12 ans : « j’ai changé de prof et je voulais une femme parce que l’ancien me faisait des avances étranges » #balancetonporc
— Loo__ween 🎃🌈 (@Lou__wizz) 18 octobre 2017
La lutte contre le harcèlement sexuel s’intensifie. (Par @WingzDessins) #balancetonporc pic.twitter.com/FCNmLCLoC8
— Ornikkar ™ (@ornikkar) 18 octobre 2017
Devrait-on tous se mobiliser sur les réseaux sociaux pour dénoncer nos harceleurs ? Selon Céline* de l’ONG le Monde selon les femmes
« On ne se rend pas compte du pouvoir d’être ensemble pour dénoncer ce qui est injuste. Cependant, cette campagne via les réseaux sociaux est utile mais elle ne changera pas les comportements. Pour cela, on doit avoir une sensibilisation politique et une mobilisation associative. »
Plusieurs stratégies sont également en train de se mettre en place pour limiter les harcèlements comme par exemple avec la Société régionale wallonne du transport (TEC) suite à un discours de la députée Christie Morreale (PS) retrouvé sur le site du journal de la DH :
« Ce n’est pas acceptable que des personnes se fassent siffler, insulter dans les transports en commun. Il ne faut rien laisser passer. Selon les enquêtes de terrain que j’ai réalisées à la sortie des bus, plus d’une femme sur deux dit avoir déjà été victime de harcèlement sexuel dans les transports en commun. »
Quelques statistiques
* Le nom a été inventé