Les particules fines asphyxient Bruxelles

La concentration de particules fines est trop élevée à Bruxelles. Les citoyens voient leur santé impactée par le phénomène. Inquiets, ils se mobilisent dans la capitale.

A Bruxelles, on respire 80% de particules fines en plus que la limite établie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les particules fines sont dix fois plus petites que l’épaisseur d’un cheveux. On les retrouve de façon naturelle dans l’atmosphère. Pourtant, les activités humaines ont contribué à leur prolifération lors de ces dernières années.

D’après Patricia Servais, manager des projets de recherche scientifique à la fondation contre le cancer:  « De plus en plus d’études mettent en évidence un impact sur les différentes pathologies, surtout chez les personnes fragilisées telles que les séniors. ». Les particules pénètrent dans les poumons et peuvent aggraver l’état des personnes souffrant de pathologies. Le système immunitaire des séniors fonctionne moins bien, ce qui explique qu’ils soient le plus exposés au danger des particules fines. « Ces particules endommagent les poumons ce qui peut engendrer un risque de majoration de cancer pulmonaire», poursuit-elle. L’enjeu sanitaire est sans équivoque.

Les transports et le chauffage sont les deux facteurs qui influencent le plus la qualité de l’air. Les particules fines non naturelles proviennent essentiellement des moteurs diesels mais aussi de l’industrie, de l’agriculture et de la combustion.

Bruxelles Environnement, Dpt Planification air, énergie et climat
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Des collectifs tel que CleanAirBXL sont actifs à Bruxelles. Leur but est de « réunir les citoyens pour revendiquer une meilleure qualité de l’air dans la Région bruxelloise ».

En attendant la réaction du gouvernement, les Bruxellois peuvent participer à la diminution des particules fines. Les gestes sont simples. Il suffit d’opter pour le covoiturage, de renoncer aux voitures diesel ou encore de baisser le chauffage.

 

Crédit photo: Ivo Alho pour CaféBabel