Ce dimanche, les communales ont rendu leurs verdicts. Les francophones de Wemmel, qui est une commune à facilité, n’ont pas obtenu les résultats espérés. Explication de Roberto Galluccio, membre de la liste des intérêts communaux.
Roberto Galluccio, quatrième sur la liste des intérêts communaux et qui regroupait tous les partis francophones (MR, DéFI, PS, cdH et Ecolo + des indépendants) ne s’en cache pas : « On s’est présenté de manière désunie. Notre discours concernant la défense des facilités pour les francophones n’était pas très bien expliqué, on ne proposait pas grand-chose à ce niveau-là ».
Galluccio nous explique que le programme de la liste se focalisait principalement sur la dénonciation de certaines choses au niveau local. « Par exemple, le fait qu’il n’y aura plus de commissariat de police à Wemmel et que les individus vont devoir se reporter à celui de Asse qui est exclusivement néerlandophone. Les individus n’avaient cure de cela, ils veulent des solutions et pas qu’on les effrayent ».
Wemmel plus est composé de francophones
C’est ainsi que la liste des intérêts communaux termine troisième derrière la liste unitaire flamande LB Wemmel (la liste du bourgmestre Vansteenkiste) et Wemmel plus. Mais l’homme membre du PS depuis plus de 20 ans et administrateur délégué d’un réseau d’enseignement des communes éclaircit les choses. « Ce que les gens oublient, c’est que la liste Wemmel plus est quasiment composée que de candidats francophones mais avec un candidat bourgmestre néerlandophone » dit-il.
C’est ainsi que les francophones étaient dispersés car ils devaient choisir entre deux listes. La liste unitaire Flamande du bourgmestre a profité de cet éparpillement. Mais au final, lorsque l’on regarde les résultats, Wemmel plus et les intérêts généraux recueillent 13 des 25 sièges au conseil, il est donc primordial de faire une alliance pour obtenir une majorité.
Les individus se désintéressent de la politique
Selon Galluccio, il faudrait avoir une liste francophone unie, chose qu’ils ne sont jamais parvenus à réaliser (en 2012, double liste francophone avec le FDF qui avait fait bande à part). Il déplore aussi le fait que sur les 12000 votants, 3000 ont voté blanc. « Cela peut donc fausser les résultats car si on avait un meilleur programme, on aurait pu rallier ces personnes confuses à notre cause ».