Bilan des communales : la place des femmes en politique reste insuffisante
339 femmes ont été élues en Région bruxelloise. Un record, certes, mais au sommet du pouvoir, ça stagne : sur les 19 communes, seule Molenbeek-Saint-Jean sera dirigée par une femme.
Avec 7.133 voix de préférence, la socialiste Catherine Moureaux est la grande gagnante des élections communales à Molenbeek. Elle est aussi l’unique femme bourgmestre à Bruxelles. Au poste de bourgmestre, la parité et l’alternance imposées aux partis dans les listes électorales s’effacent. Selon Emilie Van Haute, politologue au Centre d’Étude de la Vie Politique (CEVIPOL) de l’ULB, cette disparité s’explique par différents facteurs, notamment la faible rotation des bourgmestres. « Le mandat d’un bourgmestre est long, et les bourgmestres – majoritairement des hommes – ont tendance à se faire réélire », explique-t-elle.
A qui la faute ?
Le cumul, toujours autorisé à Bruxelles, joue lui aussi un rôle : « Les hommes politiques peuvent être actifs dans plusieurs instances. S’il y avait décumul, il y aurait plus de postes et donc plus de places pour les femmes dans les positions de pouvoir ».
La politologue pointe également la responsabilité des partis, qui possèdent chacun leurs propres règles de représentation. « Certains partis placent aussi plus facilement que d’autres une femme en tête de liste. A Bruxelles, on a l’exemple d’Ecolo ». Un soutien qui semble porter ses fruits, puisqu’on observe une tendance chez les électeurs verts à davantage voter pour des candidates.
💡 Fun Fact
Et aujourd’hui, seulement 18 % des bourgmestres sont des femmes! ♀️
Pas si Fun cette Fact finalement 🤔 Ce mois-ci, Ecolo se lance le défi d’augmenter la visibilité des femmes !
Plus d’information 👉 https://t.co/H9iCeKo8y1 pic.twitter.com/fotHQF0LL7— Ecolo (@Ecolo) 25 mars 2018
Quant aux prochaines élections communales, Emilie Van Haute se montre plutôt optimiste : « Comme on aura davantage de femmes échevines, on aura davantage de femmes qui pourront briguer un poste de bourgmestre. On tend donc vers plus de diversité ».
La lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes continue. Et elle passe – aussi – par la politique.
