445 km de files ce mardi matin sur les routes belges, c’est un record depuis début 2017 selon Touring Mobilis. Le mois d’octobre a été plus embouteillé que les années précédentes et cela ne risque pas de s’améliorer.
Ce 10 octobre dernier, le jour de la grève nationale, on pensait avoir atteint le record du kilométrage de congestion sur les routes belges, avec 403 km de bouchons. Mais non, ce mardi les embouteillages ont touché le seuil de 445 km. « Il y a de plus en plus de véhicules de personnes et surtout de marchandises. On est dans une période de croissance économique et de croissance démographique », explique Xavier Tackoen, l’administrateur délégué d’Espaces-Mobilités, un bureau d’études indépendant en matière d’espace public.
Record depuis le début de l’année avec 445 km d’embouteillages à 8h sur les routes belges https://t.co/Blv1la1jvp
— RTBF info (@RTBFinfo) November 21, 2017
L’automobiliste belge a perdu en moyenne 22 heures dans les bouchons pendant les heures de pointe en 2016. Autour de la capitale, la moyenne passe de 22 à 41 heures, ce qui fait de Bruxelles la 14ème ville la plus congestionnée d’après la Traffic Scorecard de la société américaine Inrix, fournisseur mondial de données sur le trafic. « À Bruxelles, il y a moins de voitures qu’il y a 10 ans. Par contre, on a dix fois plus de chantiers et plus de navetteurs », rajoute Xavier Tackoen. En effet, de nombreuses familles ont quitté Bruxelles pour s’installer en province, mais le plus souvent ils gardent leur emploi à Bruxelles. Les voies d’accès à la capitale se bouchent de plus en plus. Le mois précédent, la fermeture du viaduc Herrmann-Debroux a révélé les effets de la suppression d’un des principaux accès à la captiale : des files à l’infini.
« Dans le futur, ça va s’empirer très fort », déplore l’expert en matière de mobilité et d’urbanisme, « on continue à urbaniser et à promouvoir l’acquisition de voitures, cela ne va pas régler le problème ». En effet, même si les autorités publiques encouragent le recous aux moyens de transport alternatifs, en 2016, le nombre des immatriculations de véhicules neufs était le plus élevé depuis cinq ans.