Haro sur le nucléaire belge

Les sites nucléaires belges sont dans le viseur de certains pays voisins. En effet, la Belgique est le pays d’Europe le plus exposé aux risques nucléaires, et elle dispose sur son territoire de deux centrales, Doel à coté d’Anvers et Tihange entre Liège et Namur qui sont au coeur des craintes d’un ensemble de pays européens. Diverses actions civiles et politiques commencent à se mettre en place pour dénoncer le danger que représente l’activité de ces centrales et la peur de vivre un second Tchernobyl :

La centrale nucléaire de Doel. Explication des enjeux en cas d’un accident nucléaire. Source : Flickr

La société civile se mobilise

Une pétition circule dont depuis quelques semaines pour permettre à tous citoyens européens de manifester son inquiétude quant aux deux sites nucléaires. Cette pétition à déjà plus de 850 000 signatures. Ce sont surtout les pays voisins comme les Pays-Bas, l’Allemagne et la France qui craignent un éventuel problème et un remake belge de l’accident de Tchernobyl. Rappelons que cet accident survenu en 1986 avait provoqué le déplacement définitif de plus de 200 000 personnes. Une zone d’un rayon de 30 km autour de la centrale est aussi interdite. Si ceci devait se produire sur un des réacteurs de Doel par exemple. Ce serait presque 2 millions de personnes qui devraient être déplacées et c’est 9 millions de personnes qui seraient concernées directement.

De plus en plus d’actions politiques

La crainte monte notamment depuis novembre 2015 où le transformateur du site de Doel 1 avait été victime d’une explosion et d’un incident menant à sa fermeture temporaire. Cet incident en plus d’un examen dévoilant la présence de microfissures sur les différents sites de Doel et Tihange courant 2012 et qui avait déjà mené à plusieurs arrêt et remise en route des sites, font grandir l’appréhension chez les anti nucléaire et les différents citoyens européen qui vivent près des deux sites. De nombreuses manifestations et actions ont eu lieux dans différents pays pour faire part de l’appréhension des citoyens quant aux risques comme en Hollande et en Allemagne à Aix la Chapelle.

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(Cliquez sur la photo pour voir la vidéo)

La Belgique, dont la sortie du nucléaire est prévue pour 2025, lutte pour le maintient de ses réacteurs jusqu’à cette date. C’est la crise sur le nucléaire la plus importante depuis Fukushima.