Ce coordinateur d’AgricoVert privilégie la dimension sociale dans la distribution de produits bios et locaux.
Hochul Chantraine est l’administrateur d’une coopérative, nommée AgricoVert, qui réunit des producteurs écologiques et consommateurs autour d’un concept : la valorisation des produits locaux bios. L’homme a commencé l’expérience en 2010 à Gembloux, en commercialisant 50 paniers bios avec seulement 4 producteurs, prônant les circuits courts. Il se retrouve aujourd’hui avec 30 producteurs et plus de 500 consommateurs qui contribuent au projet. Une initiative qui veut également éviter le surenchérissement personnel : « Notre objectif est qu’AgricoVert soit un outil de distribution pour les producteurs et les consommateurs et non un outil où l’on se fait l’enrichissement personnel », affirme le Gembloutois.
Le responsable d’AgricoVert et son équipe distribuent des paniers de légumes et de fruits soit certifiés bios, soit en conversion, soit exempt de produits de synthèse, via une cinquantaine de points de dépôt, y compris à l’Université libre de Bruxelles. Cela fait maintenant 3 ans qu’Hochul installe sa camionnette, tous les mardis, sur le campus de l’ULB pour sensibiliser les étudiants à l’agriculture bio : « On a été interpelé par les étudiants de Campus en transition ». Le mouvement étudiant veut promouvoir d’autres modes de consommation et de vie durable. Ils ont donc mis en place un marché biologique avec l’aide de la coopérative: « L’idée, c’était de pouvoir faire un marché à l’ULB pour sensibiliser les étudiants. On veut rendre le produit bio de qualité accessible au niveau du campus, avec un prix juste pour le producteur et pour le client », affirme Hochul.
AgricoVert veut revaloriser le métier d’agriculteur
Pour Hochul, la coopérative est aussi un moyen de créer de l’emploi de manière locale « pour des personnes qui ont peu de qualifications, qui n’ont pas de diplômes ». Un homme qui privilégie le côté humain et une confiance mutuelle entre producteurs et consommateurs. AgricoVert, « c’est l’humain avant tout, au centre du projet ».
Photo: Hochul Chantraine transpote ses légumes et fruits bios dans sa camionnette.
Crédit: Sarah Ben Amar