Honorer la mémoire des défunts fait partie du processus de deuil mais à l’ère numérique, de nouvelles pratiques apparaissent, en quête d’immortalité.
Le numérique a bouleversé notre rapport au vivant mais aussi à la mort et surtout aux limites qu’elle sous-tend. Les possibilités de maintenir une forme de contact avec les défunts semblent aujourd’hui exponentielles, au vu des capacités impressionnantes de stockage et d’exploitation de nos données personnelles numériques. Des initiatives tant privées que personnelles ont abouti à la mise en place d’outils technologiques pour le moins considérables : des proches endeuillés conversent avec leur défunt grâce à un système de messagerie post mortem, des stars décédées partent en tournée mondiale, des sites web proposent la création de notre avatar qui pourra interagir pour nous après la mort.
Ces pratiques ne sont pas sans conséquence sur notre rapport aux défunts et à l’entretien de leur mémoire. Elles soulèvent également des questionnements et suscitent des réflexions sur notre rapport au deuil qui peut s’en retrouver chamboulé. Autant d’interrogations qui méritent qu’on se plonge au cœur de ces procédés numériques qui semblent encore avoir de beaux jours devant eux.