Janvier 2015, dans la tête de Delphine et d’autres membres du comité de quartier Koekeliek, une idée commence à germer. Ceux-ci pensent à la création d’un SEL, un Système d’Échange Local qui permet des échanges entre ses membres – sans considérations financières – selon leurs besoins et compétences.
Juin 2015, les objectifs sont posés ; après avoir parcouru les SEL déjà existants, ils décident que leur objectif principal ne serait pas de créer une alternative économique, mais bien de favoriser les échanges et l’entraide entre les habitants du quartier afin d’améliorer la convivialité. « Après, est-ce que c’est ‘rentable’ ou pas, c’est un objectif secondaire », affirme Delphine.
Une plateforme informatique est alors créée et le SEL est lancé. Les habitants peuvent s’y inscrire et proposer des services et/ou demander à en bénéficier. Et c’est là que le principe « 1 heure = 1 heure » s’applique : l’argent est remplacé par le temps. Concrètement, pour une heure de service rendu, on obtient une heure de service à recevoir de la part de n’importe quel membre. Ici, même si l’aspect de rentabilité ne prime pas, on récompense tout de même le temps consacré à une autre personne par des «koeks ».
Un mode de consommation alternatif
Le second autre objectif du Koek’SEL est de promouvoir un autre mode de consommation. C’est dans l’esprit de recyclage que le comité organise régulièrement des donneries. Il s’agit de braderies gratuites lors desquels les habitants apportent des objets dont ils n’ont plus besoin.
Koek’SEL veut même aller plus loin et planche sur un système d’échange de produits. Il s’agira d’ajouter sur la plateforme existante la possibilité de prêter ou emprunter un objet.
Le SEL, une utopie ?
Si pour le moment, le SEL ne remplace pas l’appel que l’on fait aux professionnels – les membres ayant tous les mêmes compétences et besoins – Delphine reste cependant positive car le système remplit bien l’objectif premier du Koek’SEL.