La Barbie enrobée et ses copines font de l’effet

Les changements de Barbie depuis 1959. Crédits: Charlie R.
En 57 ans, Barbie n’avait pas beaucoup changé : aucune ride ni un seul kilo en trop. Mais suite à plusieurs critiques, la société de jouets Mattel décide de créer des Barbies plus « réalistes ». Des nouvelles Barbies qui font parler d’elles.

 

Une Barbie avec du ventre, c’est maintenant possible à trouver. Le 28 janvier 2016, Mattel lance sa nouvelle collection de poupées Barbie. La très célèbre blonde a de nouvelles copines: la ronde « Curvy », la grande « Tall », et la petite « Petite ». Des poupées aux morphologies plus réalistes qui en séduisent plus d’un. Sur Twitter, les internautes se réjouissent de pouvoir offrir à leurs enfants des Barbies qui leur ressemblent.

 

Une poupée qui ne convainc pas tout le monde

Mais rajouter quelques kilos à cette poupée toujours aussi belle change-t-il réellement quelque chose? Pour la cause féministe, c’est une avancée en demi-teinte. « Cette nouvelle Barbie, qu’elle soit grande, petite, ou enveloppée, reste une poupée sexuée, un jouet sexiste, explique Valérie Lootvoet, directrice de l’Université des femmes à Bruxelles, je m’intéresserai vraiment à la Barbie le jour où ce sera autre chose qu’un jouet sexy sans cervelle et qu’elle dira ‘je suis une femme indépendante et je peux sortir sans maquillage’ ».

Pour elle, ce changement est surtout une stratégie marketing de la part de Mattel. En effet, depuis 2013, la société enregistre une chute de ses ventes. « Cependant, ça peut apporter quelque chose en terme de représentation de soi : par exemple, une petite fille un peu forte sera contente de pouvoir jouer avec une Barbie ronde, mais pour ce qui est de la question des rapports sociaux, de la place de la femme, il n’y a là aucune évolution ! », termine Valérie Lootvoet.

L’opération séduction de Mattel est un demi-succès. D’autres critiques ont envahi la toile. Et si ces nouvelles Barbies ne faisaient plus rêver les petites filles ?

Le maire FN de Béziers Robert Ménard, habitué aux provocations sur Twitter, se pose lui une autre question : « A quand une Barbie transgenre ? ».

« Curvy », « Tall » et « Petite » ne sont pour l’instant vendus que sur internet. À voir maintenant : séduiront-elles vraiment les petites filles et leurs mamans au point qu’elles en ouvrent leurs porte-monnaie.