Des grues en origami, symboles de la paix au Japon, atelier du jour.
Crédit photo: Fanny Linon
Comment pourrait-on sensibiliser les gens à créer en recyclant? Un petit groupe de citoyens bruxellois s’est posé la question il y a quelques années. A partir de là est née la Foire, visant à transmettre un « savoir-faire » 100% « récup ».
Au 2ème étage d’un immeuble d’Ixelles, l’atelier se prépare. Dans le local de l’ASBL, Inès, l’artiste, met en place sa capsule de présentation. Au programme du jour: Des mobiles en origami.
crédit photo: Fanny Linon
Hélène Colon, c’est une bénévole de l’ASBL. L’association est en place depuis 10 ans. En 2006, des citoyens développent un projet autour de deux idées: produire soi même ce dont on a envie, à condition que ce soit “recup”. Au départ, et c’est de là que vient le nom, il s’agissait de foires sur la place publique. Petit à petit, l’association s’est aussi installée dans un local. Ce qui prime surtout, c’est que ça reste gratuit.
La « récup » comme maitre-mot
Mais d’où viennent tous leurs objets de récup? C’est simple: de partout. N’importe quel “déchet” se transforme en matériel précieux. Toile de parapluie, vêtements jetés aux poubelles, vieux livres, chambres à air, tout se transforme en oeuvre artistique. Certaines aides restent cependant précieuses. L’armée du salut et les “petits riens” sont des partenaires fidèles qui permettent d’assurer les stocks.
Une transmission directe, mais pas que.
Les participants sont prévenus par le site internet ou la page Facebook. Ils doivent juste s’inscrire. En général, ce sont des créateurs et des artistes qui se transforment en professeur d’un jour. Ils profitent de l’atelier pour se faire une vitrine. Chaque activité est à présent filmée pour en faire une capsule vidéo sur le site. L’idée de transmission n’est donc pas seulement directe (via les stands, les ateliers etc). Elle va maintenant aussi s’inscrire dans la durée.
Un coté social important
« L’ASBL a plein de fonctions autres que la fonction première qui était une alternative à la consommation. On se rend compte que socialement, c’est très riche »
Hélène est arrivée dans l’association un peu par hasard. Elle voulait faire des ateliers pour apprendre aux gens à faire des burgers végétariens, mais elle est restée plus longtemps que prévu. La convivialité l’a séduite. Pour elle, le processus de transmission est important, mais peut-être moins que le coté social. Les gens s’y sentent bien, c’est un moment de partage entre participants et bénévoles.
Beaucoup de projets dans le genre ont vu le jour ces dernières années mais Hélène ne s’inquiète pas. Il n’y a pas de “copyright” sur leur idée citoyenne et c’est très bien comme ça, surtout si cela permet aux bruxellois de commencer à créer autrement.