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Lumière sur les accidents de la route en Wallonie en 2015

Publié le 14-12-2017 par

Depuis les années 70 les routes wallonnes sont éclairées la nuit, pourtant le nombre d’accidents n’a pas baissé. La luminosité peut accroître la confiance des conducteurs et les éblouir.  L’aspect sécuritaire de l’éclairage du réseau routier est ainsi remis en cause.

L’astronaute belge Frank de Winne raconte que, dans l’espace, lorsque son pays lui manquait, il lui suffisait de chercher une zone particulièrement lumineuse sur la terre. La Belgique, avec le Luxembourg, est l’un des rares Etats au monde à éclairer ses routes la nuit.

Les causes principales des accidents sont la vitesse, l’alcool ou la fatigue. Pourtant, les statistiques démontrent que la luminosité a un impact sur la sécurité. En effet, la présence d’éclairage offre une impression de sécurité chez l’utilisateur, ce qui entraîne une baisse d’attention et une augmentation de sa vitesse de conduite. L’éclairage des routes n’est donc pas plus sécuritaire.

Le Hainaut et Liège arrivent clairement en tête. La province du Hainaut a l’immense honneur d’accueillir les deux portions de route les plus fréquentées de Wallonie, toutes deux situées à hauteur de Charleroi ; la R90 (Mons – Liège) et la R5 (Bruxelles – Gué-d’Hossus). Liège de son côté accueille la N63, qui est une portion de la route européenne 46 ainsi que l’autoroute A3, la plus fréquentée de Belgique. Enfin, le peu d’accidents au Brabant wallon s’explique par la taille de la province, trois fois plus petite que les autres, possédant ainsi un nombre réduit de routes.

Le nombre élevé d’accidents le jour s’explique par une fréquentation plus importante des routes. En dehors de cela, on remarque qu’il y a plus d’accidents la nuit sur les routes éclairées que non éclairées. Même si l’on prend en compte que la majorité des routes en Wallonie sont éclairées depuis les années 80, il apparaît que l’éclairage des routes la nuit ne permet pas la diminution des accidents.

La cartographie ci-dessus met en évidence un nombre plus important d’accidents de nuit sans éclairage dans les provinces de Liège et Namur. Une différence inexplicable selon Benoit Godart, porte-parole de VIAS, ancien Institut Belge pour la Sécurité Routière (IBSR). Une piste est à envisager : il se pourrait qu’il y ait plus de tronçons non éclairés dans ces provinces ; ces informations sont cependant encore inconnues, explique le porte-parole.

Si la gravité des accidents est plus élevée sur les routes non éclairées, la lumière peut également être cause d’accidents. « L’intensité de l’éclairage publique peut aussi être remis en cause ; un éclairage trop fort peut gêner la vision des conducteurs ». Il peut également donner un excès de confiance au conducteur. Afin de remédier à ce problème, dès 2017 la Belgique va commencer à doter son réseau routier d’un éclairage à base de LED ; moins éblouissant et consommant moins d’énergie.

 

Helena Coupette, Elise Jeannelle, Agathe Laurain, Etienne Morisseau, Léa Moreau, Nicolas Perrin, Camille Vernin, Maureen Vanverdegem

 

Source photo : Pixabay

Source infographies : Statbel

Source fréquentation des routes : Statistiques de circulation de la direction générale opérationnelle Routes et Bâtiments 

Source images cartographie : Wikimedia

 

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