Max et ses repas alternatifs : des légumes, du pain et des copains

Max organise chaque mercredi avec l’asbl La Communa des repas alternatifs : préparés à partir d’aliments récupérés et végétariens, ces soupers sont ouverts à tous et à prix libre dans Bruxelles. Rencontre.

Il est 14 heures, rendez-vous chez Max dans sa colocation de La Communa au 56 rue Franklin Roosevelt. Un air d’Auberge Espagnole règne dans la maison. Des rires d’enfants font écho, une odeur d’épices se fait sentir depuis le rez-de-chaussée. Les colocataires s’activent au 4ème et dernier étage : il faut préparer le repas du soir. Chacun met la main à la pâte et sait ce qu’il doit faire. Max apparaît, l’air pressé il prend le temps d’expliquer l’association et son concept.

Créée il y a 3 ans avec des amis, Max a puisé le concept en Israël. « Après le secondaire je suis parti vivre pendant 1 an dans un kibboutz, un village agricole. J’ai voulu reproduire cette expérience de vie en communauté ici, à Bruxelles. » confie Max. La Communa, terme hébraïque qui renvoie à l’idée de communauté, accueille des personnes aux parcours et profils différents. Max est ainsi entouré de familles, de sans-papiers, d’étudiants. « L’idée ici c’est que chacun puisse vivre de ses rêves en dehors du carcan du monde du travail. » C’est en partant de cette idée que se font chaque mercredi ces repas végétariens à prix libres et ouverts à tous. « Nous avons des contrats avec des magasins, la plupart bios, qui nous donnent leurs invendus plutôt que de les jeter. » Il est déjà temps pour Max de repartir et d’aller mettre en ordre le lieu d’accueil du repas de ce soir.

La nuit commence à tomber, il fait froid. La tuyauterie laisse des traces de rouille dans l’eau et la poussière tapisse les murs : les lieux sont inhabités. Le temps d’une soirée la chaleur humaine prend vite le dessus  pour attendrir l’atmosphère et redonner vie à la maison. Max en chef d’orchestre ne perd pas de temps pour nettoyer la salle, suivi de ses proches.


Le repas alternatif et ses convives. Crédit photo: Chloé Richard

Puis tout se passe très vite. Les convives arrivent, la soirée se passe avec une quarantaine de personnes de tous âges et de tous horizons. Le repas débute, les liens se tissent, l’odeur d’épices du début d’après-midi refait surface. Un repas alternatif qui ne vous laisse pas sur votre faim : rendez-vous le 31 octobre pour le dîner d’Halloween.