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Pierre Gillot : l’architecte éco-responsable

Publié le 03-12-2015 par
Pierre Gillot est architecte de métier. En 2010, avec sa compagne, ils se lancent un défi : construire une maison entièrement passive à Bruxelles. Mais pour décrocher un label passif dans la capitale, cet architecte a dû répondre à des exigences élevées.

C’est à Auderghem, rue de la Vignette que Pierre Gillot et sa compagne ont construit leur maison. « On aime beaucoup Auderghem, ce côté de Bruxelles est très verdoyant, on remonte en haut du jardin, on est sur la promenade verte, on peut faire un tour en vélo, du footing. ».

Un architecte précurseur

L’aventure commence en 2010. C’est la première fois que Pierre Gillot se lance dans la construction d’une maison passive, de plus est, qui est la sienne. Il met alors en place un système de charpente, du triple vitrage avec des membranes d’étanchéité périphériques ou encore un système de double flux. Des techniques nouvelles pour l’architecte. Toutes les calories de chaleur sont réutilisées dans sa maison, il ne laisse rien au hasard. Un système de récupération de chaleur de la hotte (de la cuisine) a même été mis en place par l’architecte. Une idée qui lui est venue petit à petit. « Ce projet m’a énormément apporté. J’ai réappris mon métier d’architecte, tout est différent de ce que j’ai appris à la Cambre il y a une vingtaine d’années. ».

Crédit photo: Pierre Gillot

Crédit photo: Pierre Gillot 

Les techniques et matériaux ont beaucoup évoluées depuis le début de sa carrière. « A l’époque, peu de gens se souciaient de l’étanchéité de l’air ou de l’isolation d’un bâtiment, les combustibles étaient beaucoup moins onéreux que maintenant. ».

Des primes difficiles à obtenir

En Région bruxelloise, depuis le 1er janvier 2015, le standard passif est obligatoire pour les constructions neuves et lourdes rénovations. La Région soutient les citoyens qui s’engagent dans ce type de construction. Pierre Gillot aurait aimé décrocher le label passif pour son projet. Trois tests appelés « blower door » ont été réalisés. Le principe : insuffler de l’air dans la maison pour constater la déperdition sur une heure. Mais suite à de petites fuites d’air sous le châssis, le label passif (prime de 100€/m2) leur glisse entre les doigts. Il obtiendra un autre label : très basse énergie. Néanmoins, la Région de Bruxelles-Capitale leur a versé 1.250€ pour le triple vitrage, les panneaux solaires, et la construction d’une citerne d’eau de pluie. « D’un côté c’est une déception de ne pas avoir obtenu le label passif, d’un autre côté c’est une belle expérience parce qu’on a vraiment mis les mains dans le cambouis et d’habitude, l’architecte ne fait que dessiner et préparer. Ici, on a été jusqu’au bout des choses. ».

 

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