Commises d’office par leur genre

Panser la Justice

Commises d’office par leur genre

« Les confrères plus âgés disent : ah, la profession se féminise quand même vraiment ! », une phrase récoltée durant notre enquête sur le parcours des professionnelles de la justice.

Manuela Cadelli, juge à Namur. Crédit photo: Alexia Peren

Commises d’office par leur genre

« Les confrères plus âgés disent : ah, la profession se féminise quand même vraiment ! », une phrase récoltée durant notre enquête sur le parcours des professionnelles de la justice.

Laetizia Barreto, Alexia Peren
Avocats ou avocates, est-ce la même carrière ? Le genre influence-t-il le travail au barreau et à la magistrature ? Découvrez comment les femmes se font une place dans la profession au jour le jour.

Nous avons tendu notre micro à différentes juristes dans le but de comprendre leurs envies, leurs chemins et leurs choix. Notre émission veut refléter la situation des justicières belges. Nous vous emmenons découvrir leurs histoires sur des notes rétro-jazz, une référence aux moments d’émancipation des femmes des années 50.

La pratique de la justice au féminin

Devenir avocat ou juge a pendant longtemps été réservé aux hommes. Ces professions connotaient alors une image de prestige et de pouvoir. Une représentation que l’on retrouve encore dans le septième art aujourd’hui. Mais voilà, depuis les années 80, la branche s’est ouverte à l’autre moitié de la population : les femmes. Dès lors, on trouve tout autant d’étudiantes que d’étudiants dans les auditoires de droit. De manière globale, cela fait déjà quelques années que les femmes sont majoritaires sur les bancs des Universités belges. Et après la formation ? Où retrouve-t-on les praticiennes du droit ?

Souvent, la presse observe une « féminisation de la justice ». Pour nous, ce terme dois s’utiliser avec des pincettes ; certes il y a une augmentation quantitative des professionnelles dans le milieu, mais la structure de l’institution judiciaire reste souvent bien masculine. Suite à un premier article dans lequel nous avons abordé la question en chiffres sur base d’une étude de l’OBFG (Ordre des barreaux francophones et germanophones de Belgique) publiée en 2017, nous avons voulu mettre une voix, plusieurs voix sur cette constatation.

Neuf, neuf…Il y a eu neuf hommes pendant très, très, longtemps,
n’est-ce pas ? Alors pourquoi pas neuf femmes ?

Citation de Ruth Bader Ginsburg, en réponse à la question : « Combien de femmes devraient siéger à la Cour suprême des Etats-Unis pour que cela soit suffisant ? »

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