Concrètement, ce système d’éclairage est basé sur des capteurs de mouvement qui sont installés sur les luminaires publics. Ces mêmes capteurs détectent la présence d’un piéton, d’un cycliste ou encore d’une voiture et adaptent l’éclairage en conséquences, de manière à ce que l’usager soit éclairé en permanence. C’est simple, mais il fallait y penser. A l’origine de ce projet, on retrouve , entre autres, Guy Lejeune, le co-fondateur de SmartNodes. L’homme, ingénieur en électronique de formation, se dit chanceux quant à son arrivée au sein du projet en 2011: « J’ai eu la chance d’avoir été présent au tout début, lorsque l’Ulg nous a contacté » dit-il. « L’idée était de rendre l’éclairage plus dynamique, de faire mieux que simplement allumer la lumière de manière constante. C’est donc une chance pour moi d’avoir été là au moment où la feuille était blanche et où on pouvait imaginer un peu ce qu’on voulait. Cela nous a permis d’élaborer une architecture et puis une solution »
« Un gâchis d’énergie et d’argent »
L’ingénieur explique ensuite ses motivations concernant son travail au sein de SmartNodes : « D’abord, tout ce qui permet de réduire la consommation d’énergie, surtout par les temps qui courent ! » Mais pas uniquement, « ensuite, tout le monde à déjà regardé une route éclairée pendant la nuit, alors qu’il n’y a personne. C’est rageant car ça ne sert à rien. C’est donc, en plus d’être un gâchis d’énergie, un gâchis d’argent. L’idée était donc d’améliorer quelque chose qui touche un peu tout le monde, car on se déplace tous la nuit sur ces routes éclairées. En cela, je trouvais la problématique très intéressante ». Pour trouver la solution, Guy Lejeune, accompagné d’une équipe, a dû reproduire ce qu’il appelle » l’effet de bulle de lumière « . « Pour cela, il a fallu créer des nouveaux algorithmes ainsi qu’une intelligence décentralisée, où chaque lampe est indépendante et échange ses informations avec les lampes voisines », explique ce jeune trentenaire passionné.
Crédit photo : La Libre
D’autres idées en tête
L’homme ne compte pas s’arrêter là. D’autres projets sont à venir dans le futur. « Il y en a énormément » explique-t-il. « Là, on travaille activement pour transformer notre système d’éclairage en quelque chose de beaucoup plus générique qui sera la colonne vertébrale de la future ville intelligente. L’idée est de placer dans chaque lampe un micro-ordinateur. On est certain qu’on peut faire beaucoup plus que simplement gérer l’éclairage des lampes avec ce que nous sommes capable de faire, de calculer et d’observer », termine-t-il.Pour le moment, la technologie est présente sur une dizaine de sites en Belgique et un seul au Pays-Bas, essentiellement sur des parkings ou des zonings.