Tout d’abord, il faut savoir ce qu’est un Repair Café : il s’agit d’un espace réservé à la réparation d’objets de toute sorte pour éviter que ceux-ci aillent à la poubelle. Les réparations se font de façon gratuite par des bénévoles (amateurs ou professionnels). Les dons sont les bienvenus.
Je décide d’en visiter un. Après avoir longé le canal Bruxelles-Charleroi tout en regardant les célèbres moulins à vent de Molenbeek, j’arrive au 2, rue de Liverpool. Là, on m’accueille chaleureusement et je rencontre Tine, une jeune maman dynamique qui s’occupe du Repair Café de l’Antenne de Quartier. Pendant que son fils s’amuse à faire un peu de coloriage, j’observe les lieux et j’écoute Tine qui me fournit des informations sur le Repair Café. Elle travaille à l’Antenne de Quartier depuis un peu plus d’un an et c’est depuis le dernier mois de février qu’un Repair Café est organisé de façon bimestrielle. Le dernier Repair Café a eu lieu le samedi 19 novembre 2016 et une quinzaine d’objets ont été réparés.
Au départ, le Repair Café de la WAQ se tenait les dimanches matins après un petit-déjeuner collectif. Dorénavant, on l’organise le samedi sans petit-déjeuner suite à la demande des citoyens.
Les réparateurs bénévoles sont au service de leurs concitoyens
Les bénévoles qui s’y rendent le plus souvent sont : des couturiers, des personnes qui ont des compétences en électronique, ceux qui s’y connaissent en informatique et ceux qui sont capables de réparer des vélos. Tous les réparateurs ne sont pas du quartier. Certains se déplacent depuis Anderlecht.
Quant au financement du local, celui-ci se fait par les Contrats de Quartiers conclus avec la Ville de Bruxelles. Cette dernière débourse une somme pour les quartiers défavorisés. Le Repair Café de la WAQ a signé un contrat avec la Ville de Bruxelles jusqu’en 2018.
Un atout important pour un Repair Café est le concept d’échange.
« On aimerait bien que les gens qui viennent pour faire réparer un objet, gardent les enfants, par exemple, mais ce n’est pas obligatoire », précise Tine. Un autre échange se fait au niveau des compétences : « l’un de nos buts est l’apprentissage : nous voulons que les personnes apprennent quelque chose quand ils viennent faire réparer leurs objets », ajoute la jeune femme.
Selon Tine, un Repair Café est un endroit qui permet de se rencontrer, d’apprendre, de sensibiliser à l’écologie et de s’entraider. Ainsi, il est possible faire de nouvelles connaissances pendant qu’on nous rend un service gratuitement, l’apprentissage est la cerise sur le gâteau.
Voilà un endroit qui permet de redorer l’image de Molenbeek. Le prochain rendez-vous pour le Repair Café de la WAQ est fixé au mois de janvier 2017.