Delphine de Valkeneer est la plus jeune conseillère communale de Woluwé-Saint-Lambert. A seulement 25 ans, elle mène de front son métier d’avocate, d’assistante àl’UCL et d’élue locale. Interview.
Qu’est-ce qui a attiré une jeune femme comme vous dans la politique ?
Un ensemble de choses m’ont poussé vers la politique. J’ai fait un double baccalauréat en droit et sciences politiques, ça a éveillé mon intérêt pour la chose politique. C’est quelque chose qui m’a pris très jeune puisqu’à l’âge de 19 ans j’ai intégré les jeunes FDF. Et puis on m’a proposé d’être sur les listes lors des élections. J’ai accepté parce que j’étais vraiment curieuse de voir comment fonctionnait une commune. Je n’avais pas beaucoup d’espoir d’être élue car je n’avais pas un réseau très développé à Woluwé-Saint-Lambert. Mais j’ai obtenu 750 voix et je me suis retrouvée au conseil communal à 20 ans.
Et pourquoi le parti DéFi ?
Quand je me suis lancée en politique, on était en pleine crise institutionnelle. Et je trouvais que le FDF (ancien DéFi) et son président, Olivier Maingain, adoptaient un discours clair et cohérent. Ils ne courbaient pas l’échine devant les Flamands. Cette défense de la cause francophone m’a attirée.
En quoi consiste votre rôle de conseillère communale ?
Je suis une conseillère communale un peu particulière puisque je suis aussi cheffe du groupe DéFi au conseil. Mon rôle est de centraliser les interpellations de la population et de les relayer vers l’exécutif. Mais je dois aussi contrôler que le collège communal effectue correctement son travail. A côté de cela, je dois aussi assurer différents mandats que la commune m’a octroyés tel que celui que j’occupe au conseil de police de la zone Montgomery.
En tant que conseillère la plus jeune de Woluwe-Saint-Lambert, est-il facile de se faire entendre ?
C’est vrai qu’il y un peu un manque de confiance envers les jeunes. On nous considère souvent inexpérimentés. Pour siéger au conseil, il est nécessaire de connaître certaines règles. Ca demande une connaissance qu’on acquiert au jour le jour. Après mon cas est un peu particulier. Je suis jeune mais ma position de cheffe de groupe DéFi me permet de me faire entendre plus facilement.
Vous êtes avocate, assistante à l’UCL et conseillère communale. Est-ce facile de concilier toutes vos activités ?
Ce sont des métiers prenants donc ce n’est pas toujours facile à concilier. En général, les réunions du conseil ont lieu en fin d’après-midi et il m’est parfois difficile de pouvoir y assister si j’ai une urgence au barreau par exemple. Et puis un conseil cela se prépare. Il faut consulter des dossiers au préalable, mais on ne peut pas les consulter quand on le désire. Il faut savoir s’organiser.
Pauline Martial, Mélodie Voué et Marthe-Hélène Kinkela
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