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Des courses plus responsables avec le GASAP Royal

Crédit photo : Facebook du maraicher du GASAP Royal
Publié le 24-11-2016 par
GASAP, ça veut dire Groupe d’Achat Solidaires de l’Agriculture Paysanne. En clair, des consommateurs qui se regroupent pour traiter directement avec un producteur, sans passer par le circuit de distribution classique.

C’est ce qu’a choisi de faire Sébastien, membre et trésorier du GASAP Royal à Bruxelles : « Nous nous donnons rendez-vous tous les 15 jours dans un café du centre-ville pour la distribution des paniers. Notre GASAP fonctionne avec un maraicher unique, tout passe donc par Renaud. Nous demandons un engagement à l’année afin de permettre à Renaud de maitriser ses plantations ».

Faire partie d’un GASAP impose donc une certaine prévoyance. S’engager à la légère, c’est fausser la production prévue et voir sa cotisation partir en fumée. Une fois l’adhésion faite, les consommateurs discutent avec le maraicher du prix des paniers et de la plantation à venir, puis ce dernier vient livrer ses clients une fois toutes les deux semaines. Les deux camps sont avantagés : les consommateurs ont une vision plus claire de ce qu’ils achètent et ils sont sûrs d’avoir accès à des produits de première qualité. Le producteur peut de son côté planifier ses récoltes et s’assurer des revenus sur l’année. Cela lui permet par exemple d’éviter de se retrouver avec des invendus sur les bras.

Un mode de consommation responsable et engagé

Sébastien ne s’en cache pas, faire partie d’un GASAP revêt aussi une certaine forme d’activisme. En renonçant à la grande consommation, il s’inscrit dans un mode de vie plus responsable et engagé. Avec en prime un échange humain qui joue un rôle important dans le processus : « Nous avons commencé à moins fréquenter les supermarchés. Rejoindre un GASAP a été une étape évidente dans notre recherche de sens à nos actions de consommations » explique-t-il. Montrer à sa fille d’où viennent les légumes qu’elle consomme était également primordial pour Sébastien. « On transforme donc un acte pas très fun, les courses, en un moment festif entre amis. On veut aussi montrer que d’autres consommations sont possibles. C’est presque un acte militant ! ».

Et question militantisme, Sébastien n’en est pas vraiment à son coup d’essai. Il a par exemple fondé le collectif 1000 BXL en Transition il y a 3 ans. Repair café, marché gratuit, potager collectif ou encore banque de temps, les habitants de Bruxelles centre se sont fortement mobilisés autour de son projet. Un bel exemple de solidarité citoyenne alors que les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres sont à la hausse.

Teaser 1000 BXL en Transition :

 

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