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Le GiveKot: Donner, recevoir, entretenir

Publié le 27-10-2016 par
Livres, CD, vêtements, jouets, etc., tous ces petits objets de seconde main se trouvent dans ce lieu d’échange libre. Mais un non-respect à l’entretien du site peut nuire au projet de quartier.

En août 2011, le jeune styliste berlinois Andreas Ritcher, pour se débarrasser d’objets inutiles, a créé la Givebox pour son voisinage. Le succès du projet fut mondial.

 À Watermael-Boisfort, le nom GiveKot est dérivé de l’expression bruxelloise kot qui signifie petit abri en flamand. Dans cette petite boutique faite maison, les personnes du quartier offrent une deuxième vie aux petits objets et elles y prennent ce dont ils ont besoin. Et certains membres de la commune s’engagent gratuitement à prendre soin du kot à donner.

Le cas du Givekot des Archiducs avec un bénévole

Les bénévoles gèrent, regardent, font le tri, et appellent le service propreté de la commune pour venir enlever les choses inutilisables. Luc Mengie, volontaire à l’avenue des Archiducs, entretient la boutique trois fois par jour :

Luc Mengie, bénévole pour l’entretien du Givekot à l’avenue des Archiducs (Photo: Paul-Henri Yuma)

 

    Cette donnerie s’inscrit dans le projet de développement durable de l’Agenda 21 de Watermael-Boitsfort. La mission du Givekot est de sensibiliser à la prévention des déchets. Myriam Brackelaire, responsable du Service de l’Environnement de la commune, explique la création de la boutique:  « Un architecte communal a créé le modèle du premier GiveKot », raconte-t-elle. « Les ouvriers communaux l’ont réalisé et le personnel administratif l’a peint. » Le kot à donner fut inauguré en 2013 dans le quartier des Archiducs et sur le parking de l’école du Karenberg.           GiveKot du parking de l’école de Karenberg. (Photo: Paul-Henri Yuma)             

Les dérives du manque d’entretien

 Les citoyens doivent respecter cinq consignes de l’Agenda 21 que afin de garder le Givekot propre:

 

Vidéo réalisée par Paul-Henri Yuma, à l’avenue des Archiducs. 

Mais pourquoi alors avoir besoin de bénévoles ? Car les gens du quartier ne respectent pas les consignes: « On essaye de faire une mise en scène à l’intérieur, afin de donner envie aux autres de s’approprier l’objet, » remarque Myriam Backelaire. « Mais [les gens transforment le Givekot] en un dépôt clandestin. »

Cette situation est arrivée au GiveKot de la chaussée de La Hulpe, qui a du fermé l’an passé, comme le relate le bénévole Luc Mengie:

 

Ancien lieu d’un Givekot au parking du Delhaize de la chaussée de la Hulpe 255, Watermael-Boitsfort (Google Street View)

L’Agenda 21 réfléchit aussi sur un GiveKot à thème ; par exemple, une petite boutique sportive aux alentours du stade des Trois Tillieuls. « Mais il faut chercher et gérer les gens, » rétorque Brackelaire. « Vérifier que tout se passe bien et que ce soit propre, cela demande de l’énergie.« 

Le concept du Givekot est devenu une habitude parmi les gens du quartier. Avec un bon échange gratuit d’objets de seconde main et un bon entretien des lieux par des volontaires, le kot à donner contribue à renforcer des liens au sein du voisinage.

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