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3 choses à savoir avant de décider de ne pas aller voter aux élections communales

Publié le 11-10-2018 par Lola d'Estienne d'Orves

Le vote obligatoire peut déclencher des éruptions cutanées sévères chez les abstentionnistes chevronnés. Entre fausses infos et vrais risques, voici un tri des idées reçues sur l’abstention en Belgique.

« Personne ne se fait jamais sanctionner »

C’est presque vrai. En effet, depuis 2003, seulement douze personnes auraient été sanctionnées. Une affaire de priorités, d’après l’ancienne ministre de la justice Annemie Turtelbaum, qui a déclaré en 2012 : « Nous pensons que la justice a d’autres priorités que de poursuivre les gens qui ne vont pas voter ».

Les sanctions peuvent cependant aller d’une amende entre 30 et 80 euros, voire jusqu’à 200 euros en cas de récidive. Ceux qui décident de réitérer l’abstention à quatre reprises seront également privés de leur droit de vote sur une période de dix ans.

« Tout le monde va voter de toute façon en Belgique »

Presque vrai. Malgré le vote obligatoire, on compte entre 10% et 15% d’abstention à chaque élection belge. Même si ces chiffres sont minimes comparés aux 50% d’abstention de nos voisins français, on ne peut pas considérer que toute la Belgique se rend de pied ferme au bureau de vote dès que le glas des élections vient sonner dans les chaumières.

Un sondage du Soir a également avancé récemment que, si le vote n’était plus obligatoire, près d’un tiers de la population resterait au chaud plutôt que de faire entendre sa voix de citoyen. Une image du “belge au vote systématique” mise à mal. Une affirmation à nuancer cependant.

 

 

“Mieux vaut s’abstenir, car si on vote blanc, notre voix ira au parti majoritaire”

C’est totalement faux. Malgré une légende urbaine selon laquelle un vote blanc ou nul garantirait la voix au parti majoritaire, promettant un avantage lors de la formation d’une coalition, ces votes ne sont tout simplement pas comptés.

 

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