Théo Francken, secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, était présent ce mardi à l’antenne de « Matin Première » pour s’expliquer sur sa réforme polémique de l’asile.
Réforme de l’asile: Accès aux gsm, comptes FB des migrants pr contrôler leur ID « ça ne sera qu’en cas de doute » selon @FranckenTheo #matin1
— La Première (@lapremiere) 24 octobre 2017
Lors de cette interview, il a avancé que la Convention de Genève requiert que les demandeurs d’asile prouvent eux-mêmes leur identité aux autorités compétentes. Il précise aussi que le CGRA (Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides) est déjà autorisée à contrôler l’identité des migrants en cas de doute. Rappelons que cette instance officielle est l’unique organe compétent pour l’instruction des demandes.
La Commission de la protection de la vie privée ainsi que le Haut-Commissariat aux réfugiés ont pourtant appelé à des modifications importantes du texte. Cependant, le projet de loi est arrivé tel quel à la Chambre ce mercredi, provoquant la colère de l’opposition. Les éventuelles rectifications ne pouvant être apportés qu’à posteriori par arrêté royal.
Théo Francken souhaite ainsi mettre fin aux abus d’identité qui, selon lui, persistent.
Étudiants étrangers: Theo Francken veut traquer les abus https://t.co/UToEsxsJae via @sudpresseonline
— Theo Francken (@FranckenTheo) 26 octobre 2017
Alexis Deswaef, président belge de la Ligue des droits de l’homme, a lui réaffirmé son opposition à la réforme du droit d’asile du secrétaire d’Etat. Jugeant que « Dans le cas de sa demande d’asile, la personne va devoir se mettre à nu ». La procédure mise en place est comparée à une instruction dans une affaire criminelle où la décision d’un juge n’est pas nécessaire pour intervenir. Il s’étonne que cette situation aille aussi loin puisque ces abus ne sont pas chiffrés.
Ainsi Alexis Deswaef craint que les contrôles extra-judiciaires « en cas de doute » ne deviennent la norme.
Crédit photo : capture d’écran de la vidéo de la RTBF